Six jeunes (3 garçons et 3 filles) issus des quartiers difficiles de Garges-les-Gonesse (Val-d’Oise), ont participé cette semaine au chantier de rénovation du commissariat de la ville.
« Quand mes copains ont su que j’allais travailler dans un commissariat, ils se sont moqués de moi », a déclaré Murphin, 17 ans, qui ne connaissait l’endroit que pour quelques rapides gardes à vue sans suites judiciaires.
[Ne manquez plus aucune info et rejoignez vite HBK sur Facebook en cliquant ICI ! ]
Ce chantier éducatif est mené à l’initiative de la préfecture et de la mairie par le biais de l’association de prévention spécialisée Berges. Ces adolescents rénovent depuis lundi dernier l’entrée du commissariat.
Bien que réticent au départ, Murphin s’est lancé dans ce projet « pour payer une partie de son permis de conduire ».
En effet, ils vont être rémunérés 350 euros pour cette semaine de travail « L’argent sera ensuite remis sous forme de chèque à l’auto-école de leur choix », explique un des éducateurs. « Aujourd’hui un permis vaut un bac », ajoute son collègue.
Le directeur de cabinet du préfet du Val-d’Oise, Jean-Simon Merandat, et le maire de Garges, Maurice Lefèvre (LR), ont salué cette initiative qui rapproche police et population: « Ça valorise les jeunes et ça leur donne une autre image de la police », « C’est une opération gagnant/gagnant ».
Les doutes des policiers se sont dissipés au fil du temps et autour de croissants et de glaces amenés par les uns ou par les autres.
Mais il faut dire que les candidats proposés par l’association avaient été trié en écartant ceux « avec un dossier trop chargé ». « Au début, les policiers ont posé des questions, voulaient savoir si c’était des jeunes connus de nos services. Il y avait surtout des craintes au niveau de la sécurité car nous avons des armes et des scellés », explique le commissaire.
Suite au succès de cette initiative, un second chantier débutera pendant les vacances de la Toussaint pour rénover l’étage du commissariat, avec d’autres jeunes.