L’annonce du cessez le feu avait prévu un allègement partiel du blocus. Quelques aides humanitaires circulent, une bonne chose mais ce que les Gazaouis souhaitent réellement, c’est d’avoir la possibilité de circuler librement, les points de passage n’étant pas encore ouverts partout.
Même problème pour les pêcheurs Gazaouis, concernant l’accord sur l’extension progressive de la zone de pêche qui passera de 3 milles nautiques à 6 miles. Pour les pêcheurs il ne s’agit pas là d’un véritable exploit, comme l’a fait savoir avec agacement Ahmad el Ghasse : « Rien n’a changé pour nous ! Avant la guerre on était à 6 milles, c’est passé à 3, la veille des combats, et là on revient à 6 milles ! Et dans cette zone, de toute façon on ne trouve pas de poisson ! ». L’accord conclu entre Israéliens et Palestiniens prévoit une extension progressive de la zone de pêche jusqu’à 12 milles.
Mais pour Maflah Abou Ryad, membre du syndicat des pêcheurs, il faut rester sur ses garde et se méfie des promesses : « Il y avait déjà eu un accord en 2012 avec Israël et l’Egypte ; il prévoyait d’étendre la zone de pêche jusqu’à 9 milles, mais les Israéliens ne l’ont pas mis en application ».
En ce qui concerne la sortie du territoire, seules les personnes malades ou les étrangers pourront être en mesure de quitter la frontière. Pour le moment, l’accord conclu au Caire ne prévoit pas de libre passage pour les Palestiniens.
Les tensions dues au conflit ont renforcé le sentiment d’insécurité pour certains. C’est le cas d’Abdel Majid el Hilla, un étudiant Gazaoui qui rêve d’aller en Egypte afin de rejoindre le continent européen pour terminer ses études.
Pour Abdel Majid, il n’y a pas d’avenir à Gaza : « Trouvez moi quelqu’un qui veut rester à Gaza ! Surtout après cette guerre ! Et puis il y a toujours le blocus dans la bande de Gaza. On veut vivre normalement comme tout le monde. Les jeunes ici n’ont pas un sou en poche. Que voulez vous que je fasse ici ? » S’interroge t-il.
