La culture hindoue est imprégnée d’une pratique vieille de plusieurs millénaires, le yoga, qui n’est pas à proprement parler une religion mais plutôt une philosophie. Le premier ministre indien Narenda Modi a érigé sa passion en ministère, il n’est donc pas étonnant de trouver au gouvernement indien, le ministère du yoga.
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C’est une manière pour le premier ministre nationaliste d’imposer la prédominance indienne au détriment de la communauté musulmane, jusqu’à instaurer, par l’entremise de l’ONU, la journée mondiale du yoga qui est célébrée, le 21 juin, dans nombre de pays dont la France et la Belgique.
En Inde, cette journée dédiée au yoga est aussi célébrée dans les écoles publiques, ce qui n’est pas pour plaire aux représentants de la communauté musulmane. Les 51 Oulémas du comité exécutif du All India Muslim Personal Law Board (AIMPLB) se sont mobilisés le 7 juin au niveau national, dans le but de ne pas rendre cette pratique obligatoire pour tous.
Certaines poses, telle la « Salutation au soleil » est un enchaînement de postures impliquant une inclinaison dans une sorte de rituel en hommage au soleil, ce qui est contraire aux préceptes de l’Islam qui n’autorise qu’une seule adoration, celle vouée exclusivement à Allah Soubhana wa ta’ala.
La cérémonie du yoga obligerait tous les élèves à s’incliner face au soleil, y compris les jeunes musulmans.
« La salutation au soleil ne doit pas être obligatoire dans les écoles publiques car les musulmans ne s’inclinent que devant Allah », a expliqué Kamaal Farooqui (AIMPLB) au quotidien The Hindu. Il est même prêt à « porter l’affaire devant la Cour suprême et de lancer un mouvement contre cette décision ».
Devant les remous provoqués par l’affaire, le BJP, le parti nationaliste du premier ministre, a finalement décidé le 7 juin dernier de ne pas rendre obligatoire le «Surya» lors de la célébration du 21 juin.
Les ultranationalistes se sont révoltés face à cette décision, les tensions entre les deux communautés étant déjà très tendues, tous les prétextes sont exploités par les hindous pour attiser les haines.
Les musulmans, quant à eux, se félicitent du dénouement.
