Dans son article, consacré au livre « Interdit de rire », écrit par les avocats de Dieudonné, David de Stefano et Sanjaz Mirabeau, le journal Le Point ne se rallie pas à la cause de Dieudonné Mbala Mbala, c’est le moins que l’on puisse en dire.
Commençant par minimiser le succès du livre en faisant état d’un nombre peu important de ventes en librairie, le journal, cependant, reconnaît, du bout des lèvres, le succès retentissant des ventes sur les sites d’Amazon et de la Fnac.
Plus de 14.000 exemplaires vendus en un temps éclair, le livre est régulièrement en rupture de stock. Le journal va encore plus loin, invitant les fans de Dieudo à trouver le livre dans des librairies d’extrême droite, à côté de « Mein Kampft » !!
Les deux avocats, fidèles à l’artiste, pour l’avoir défendu à maintes reprises devant les tribunaux, notamment, pour « incitation à la haine raciale », n’essaient, pas moins, d’après l’article, vouloir « réhabiliter » leur client par le biais de leur livre,
Présentant le livre, comme « un ennuyeux réquisitoire contre Manuel Valls, accusé d’avoir mené un combat personnel contre Dieudonné ».
Suivent quelques extraits du livre : « C’est surtout insupportable pour Manuel Valls. Et il est absolument sincère dans cette déclaration, et de la plus belle des manières puisqu’il parle avec son coeur, puisqu’il éprouve une sensibilité particulière à l’égard de la communauté juive. Il l’avoue et la revendique d’ailleurs avec force : Par ma femme, je suis lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël »
Et comme si le côté abject de ce passage ne suffisait pas, ils ajoutent : « Rien de plus ordinaire, donc, que de défendre la communauté de la femme que l’on aime, et ce, avec d’autant plus d’énergie que l’on n’appartient pas à cette communauté mais qu’on l’a rejointe par amour ».
Bref ! Vous l’aurez compris, le journal Le Point, n’est pas fan de l’humoriste, dépeint comme un « antisémite ». Mais qu’en est-il des allégations de nos avocats, dont le journal, sceptique, nie la thèse selon laquelle Valls aurait mené sa petite guéguerre personnelle ?
Relayons, donc, juste quelques faits :
– communiqué du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) demandant par la voix de son président Roger Cukierman que “des mesures efficaces soient enfin prises pour faire cesser les appels à la haine des juifs” après les “provocations antisémites répétées de M. Dieudonné”
– 1ère intervention : Valls mène une campagne publique contre Dieudonné, présenté comme un antisémite dénué de tout « talent » humoristique (La Rochelle)
– S’en suit un déchaînement de la classe politique et un acharnement médiatique sans précédent à l’encontre d’un artiste. « Antisémite », provocation, « haine raciale », désordre à l’ordre public, tous les moyens sont bons pour véhiculer une image nauséabonde de l’artiste.
– Après avoir rallié les politiques et les médias, Valls se lance dans un combat juridique contre Dieudo, perquisitions des domiciles, sociétés, thêatre dans le cadre d’une enquête pour organisation frauduleuse d’insolvabilité, blanchiment et abus de biens sociaux
– Annulations de plusieurs spectacles suite à la déclaration de Valls « Je vais adresser une instruction aux préfets. À l’occasion de chaque spectacle, ils devront apprécier si le risque de trouble est caractérisé et justifie d’interdire la représentation »(le Figaro décembre 2013), imposant ainsi ses désirs personnels au niveau national.
– Etc, etc….
Grâce à une horde d’avocats, l’humoriste, s’en sort plus d’une fois indemne face à ces nombreuses accusations.
La conclusion est qu’il ne fait pas bon rire de tout. Se moquer du noir, de l’arabe, des chrétiens, des musulmans, des bouddhistes, est supportable pour une certaine caste de la société. Tant que vous vous limitez à ces races et religions là, bien sûr !