A l’origine, cela devait être une célébration solennelle dans le but de promouvoir les langues étrangères ainsi que la diversité. Mais réciter le serment d’allégeance en arabe dans une école américaine a déclenché une vive polémique dans l’État de New York, nous informe lapresse.ca.
Un serment d’allégeance est récité quotidiennement en classe, en début de journée, par des millions d’élèves aux États-Unis, chaque jour étant dédié à une langue différente.
Mais lorsqu’une élève arabophone a livré sa version, cette dernière a été malmenée, qualifiée de « terroriste », selon le délégué de classe Andrew Zink, 18 ans, qui avait donné son feu vert.
Le jeune homme, qui a défendu sa décision, a expliqué à l’AFP avoir reçu des menaces sur Twitter.
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Outre des anciens combattants de la région qui ont confié à des médias américains qu’ils étaient opposés à la récitation du serment dans une autre langue que l’anglais, élèves, parents, habitants et proches de personnes tuées en Afghanistan ont également peu apprécié cette initiative mercredi à l’école Pine Bush. Peut-être faudrait -il préciser que la langue officielle n’est pas l’arabe, mais le “pachto” et le “dari”…
Le secteur scolaire dont dépend Pine Bush a présenté ses excuses, assurant qu’à l’avenir le serment serait seulement prononcé en anglais.
Sadyia Khalique, porte-parole de l’antenne de New York du Conseil pour les relations américano-islamiques, a déploré la polémique: « Voir que la langue arabe est ostracisée et qu’elle est utilisée comme un moyen de cibler des communautés ou même qu’elle suscite des discours de haine n’est pas l’objectif » de cette semaine, a-t-elle confié à l’AFP.