Nous pensions l’Apartheid abolie, celui qui sévissait en Afrique du Sud contre la population noire, l’a bien été.
Mais un nouvel Apartheid a vu le jour en Israël et dans les territoires occupés, endurée par la population palestinienne, confrontée quotidiennement à un racisme exacerbé de la part des autorités israéliennes.
Non contente de les avoir dépouillé de leurs terres pour les offrir sur un plateau d’argent aux colons, voilà la nouvelle lubie israélienne, l’interdiction aux palestiniens d’emprunter les mêmes bus que les colons ! Une ségrégation qui est sans nous rappeler celle subit par la population noire américaine d’une époque que l’on pensait révolue.
Aux dernières nouvelles, le quotidien israélien Haaretz fait état d’une nouvelle mesure, décidée par le ministre israélien de la Défense, qui sera d’application dès le mois prochain, qui obligerait les palestiniens à « pointer » au point de passage d’Eylal à leur retour.
Il s’agirait d’un « projet pilote » prévoyant que le trajet en bus s’arrêterait à Eyal, explique à l’AFP, Sarit Michaeli, porte-parole de l’ONG israélienne de défense des droits de l’homme B’Tselem.
Malgré les démentis d’un haut responsable du ministère de la Défense, dorénavant, les palestiniens éprouvant le besoin de se déplacer pour rejoindre leur lieu de travail en Cisjordanie, devront utiliser un autre moyen de transport que celui utilisé par les colons. Les bus seront exclusivement réservés aux seuls colons juifs, les palestiniens n’auront qu’à se débrouiller pour aller gagner leur vie !
Le prétexte avancé par le ministre de la défense israélienne, serait le « comportement irrespectueux » des passagers palestiniens vis-à-vis des colons dans le bus. La version palestinienne est tout autre. Un ouvrier palestinien déclare « Ils disent que nous prenons de l’espace dans le bus, mais nous ne montons pas gratuitement. Ça ne me pose aucun problème, qu’ils nous donnent nos propres bus ».
Des centaines d’ouvriers palestiniens dépendent de ces points de passage, mais bien entendu, aucun autre moyen n’a été mis à leur disposition pour pallier à cette exclusion, cela va de soi !
Le racisme sioniste institutionnalisé penchant graduellement vers un fascisme d’état, rendant acceptable, à tous les niveaux de la population, la ségrégation raciale, la légitimant, faisant de la population palestinienne un bouc émissaire. Sinon, comment expliquer l’existence de rues réservées au seul usage des colons, et interdites aux Palestiniens. N’est-ce pas la forme la plus odieuse de ségrégation raciale ?