Israël est tributaire des flux migratoires en provenance d’Afrique subsaharienne. Cette invasion de clandestins majoritairement Soudanais et Erythréens sont confrontés, tout comme les palestiniens, au racisme de la population israélienne. Arrivés en masse, ils finissent pour la plupart dans les centres de rétention dans l’attente d’être libérés. Mardi dernier, ce sont des centaines de clandestins qui ont été finalement relâchés dans le désert avec une valise et une couverture pour tout bagage.
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Désemparés, ils n’ont nulle part où aller, les deux grandes villes Tel Aviv et Eilat, susceptibles de leur fournir un travail, leur ont été interdites comptant déjà une forte concentration d’africains illégaux. Devenus persona non grata dans ces villes où ils ont de la famille ou des relations, les migrants fraîchement libérés sans un sou en poche ne peuvent subvenir à leurs besoins.
« On ne sait pas où aller, où on va dormir ce soir ». « On nous a donné un papier avec marqué interdit d’aller à Eilat ou Tel-Aviv, or c’est là qu’on connaît des gens. Je n’ai pas d’argent pour louer un appartement. Où je vais maintenant ? », se lamente Salah après sa libération, un Soudanais de 33 ans devant le centre de rétention de Holot, situé dans le désert du Néguev (sud).
Venus dans l’espoir d’une vie meilleure, ces africains sont soit enfermés dans des centres, soit en proie à la haine et à la violence des israéliens qui refusent de voir ces étrangers s’enraciner dans leur pays. Le gouvernement Netenyahou qui combat de toutes ses forces l’afflux des migrants ne ménage pas ses efforts pour leur mener la vie aussi dure que possible.
La ministre de la Justice Ayelet Shaked a posté dernièrement une vidéo montrant l’agression d’une passante par un africain avec pour commentaire : « la vie insupportable des habitants du sud de Tel-Aviv », alors que la vidéo avait été filmée en Turquie, cela démontre à quel point le racisme est un sentiment ancré dans les sphères de la société israélienne.
Le statut de réfugiés n’est d’ailleurs accordé aux migrants qu’au compte-gouttes par Israël, ce qui laisse la grande majorité des africains dans le désespoir d’un avenir incertain.
Face à ses démons, l’Etat raciste reste fidèle à sa tradition, celle de marginaliser les populations juives mais noires qui ne semblent pas dignes, à leurs yeux, d’appartenir au «peuple élu».