Israël, à coup d’attaques sanglantes, laissant sur son sillage des milliers de morts et des dizaines de milliers de blessés, en grande partie civils dont un nombre indécent d’enfants, « écorne » de plus en plus son image de pays « démocratique ».
Il est extraordinaire, alors, dès son image mise à mal et les « limites » largement dépassées, de nous ressasser le vieux refrain, artistes larmoyants défendant bec et ongles ce si « beau » pays, Israël !
A force de tirer sur la corde, la vieille rengaine commence à s’user.
Les tirs quotidiens sur une population ne sachant plus à quel saint se vouer, isolent, de plus en plus sur le plan international, le pays le plus « démocratique » du Proche-Orient. Qu’à cela ne tienne ! Tous les vieux films sur la deuxième guerre mondiale, les camps d’Auschwitz, la Shoa seront passés en boucle sur toutes vos chaînes de télévision.
Ce n’est plus suffisant ? Ce n’est pas grave, faisons appel aux célébrités. Aujourd’hui, c’est Francis Huster qui s’y colle. Il va jouer dans une nouvelle adaptation de l’histoire du journal d’Anne Frank en Israël.
Le ptihebdo, magazine hebdomadaire francophone diffusé en Israël, accorde une interview au comédien, pour sa prochaine venue en Israël. L’article nous conte l’histoire de Francis Huster, « un homme de grand talent, un homme de conviction attaché à ses origines juives dont il ne s’est jamais caché ».
Sortons les mouchoirs…
S’en suit la narration de ses grands-parents, résistant pendant la Shoa, victimes des camps d’Auschwitz etc, etc…
Le comédien est présenté tel un héros, fier et courageux, prenant position « ouvertement » pour Israël, et l’assumant totalement !
Bravo, de prendre parti pour un pays assassin d’enfants. Il est vrai que cela demande énormément de courage de venir le clamer haut et fort !
Francis Huster se trouve, actuellement, à l’avant de la scène médiatique pour nous parler, donc, de la énième adaptation de la version filmée du journal d’Anne Frank, réalisée par Steve Suissa. Dans son interview, le comédien va jusqu’à se comparer au père d’Anne Franck, Otto Frank, « je trouve son attitude exceptionnelle… il est d’une humilité totale… », Voilà pour la comparaison d’une modestie rare.
Il nous dit à quel point il est ému de se rendre en Israël pour y jouer ce rôle, qu’Israël est « pour moi une lampe qui est allumée, et qui restera allumée pour l’éternité dans un monde de ténèbres ».
Une si douce métaphore pour un pays dont la « lampe allumée » ressemblerait plus à une lampe lanceuse de missiles !
Pour Francis Huster, être juif, c’est forcément prendre fait et cause pour l’état voyou, il regrette que tous les artistes juifs ne suivent son exemple.
Très fier, allant jusqu’à avancer l’hypothèse que les antisémites disent de lui « lui au moins a le courage de ses opinions ».
« Le peuple juif n’a de leçons à recevoir de personne » poursuit-il, faisant référence à la Russie et aux USA pour leur « non implication » durant la seconde guerre mondiale entre 1936 et 1941. Tenant les Etats-Unis responsables en grande partie du sort des juifs de l’époque.
La situation au Proche-Orient, aujourd’hui, est due en partie à Obama, dit-il pour son « manque d’intervention, alors qu’il est le seul à détenir la clé de la paix dans le monde ».
Une fois de plus, les coupables ce sont les autres, le peuple d’Israël n’est qu’une victime. Une victime qui tue préventivement avant même d’avoir été agressée, quitte à faire des dommages collatéraux, femmes et enfants…