La question tant décriée sur l’abattage rituel sans étourdissement préalable de l’animal pratiqué par les musulmans et les juifs a été éclaircie une bonne fois pour toute par le ministère de l’agriculture ce 5 janvier 2016.
Le député socialiste Hervé Féron a tenté de relancer le débat en déclarant qu’il fallait : « mettre fin à (des) pratiques violentes qui sont très vraisemblablement sources de souffrance pour les animaux au cours de leurs derniers instants ».
Mais au grand dam des Brigitte Bardot et consort, le ministère de l’agriculture a réaffirmé dans son journal officiel que la dérogation à l’obligation d’étourdissement des animaux « relevant du libre exercice du culte » ne « porte pas atteinte à la laïcité ».
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Apportant un complément d’information afin de mettre un terme à la polémique, le ministère précise que « l’abattage sans étourdissement ne peut être réalisé qu’après immobilisation e l’animal et en respectant l’ensemble des mesures prévues par la réglementation en matière de protection animale et de sécurité sanitaire des aliments ».
Un décret de 2012 a encadré les dérogations en mettant en place « un système d’enregistrement permettant de vérifier que l’usage de la dérogation correspond à des commandes commerciales ou à des ventes qui le nécessitent », précise le texte. Le ministère de l’agriculture prévoit en outre un contrôle plus accentué des exploitants et à veiller au respect des règles du bien-être animal.
Dans ce dossier les musulmans ne sont pas les seuls à être visés, la communauté juive pratiquant aussi l’abattage rituel sans étourdissement. En décembre 2015 le grand rabbin de France s’était indigné des propos du président du Conseil de l’ordre des vétérinaires qui avait insisté pour que l’animal soit « privé de conscience (…) préalablement à la saignée et jusqu’à la fin de celle-ci ».
Peut-être que l’intervention de la communauté juive dans cet épineux dossier permettra aux musulmans de ne pas être stigmatisés cette fois-ci ?