Comme si la situation n’était pas déjà assez stressante, certains ont pris le parti d’attiser encore un peu plus la psychose et la haine ambiante. Ce lundi 14 décembre, un instituteur de l’école maternelle publique Jean Perrin à Aubervilliers a déclaré avoir été agressé au cutter par un individu se revendiquant de Daesh.
L’enseignant de 45 ans aurait été attaqué alors qu’il se trouvait seul dans sa classe à 7h du matin, quand soudain un énergumène se serait jeté sur lui pour lui asséner un coup à la gorge et sur le flanc avec un objet tranchant trouvé sur place.
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Une affaire qui a jeté l’effroi dans l’école et au cœur du corps professoral qui s’est senti en proie à une profonde angoisse alors que Daesh aurait menacé les établissements scolaires.
Il en fallait pas plus pour que la presse nationale se déchaîne et que les politiques nous ressortent la carte de l’indignation, surtout que la mésaventure de l’instituteur s’est achevée à l’hôpital, où il a été soigné pour plusieurs blessures.
Mais voilà d’attaque de Daesh il ne reste rien, puisqu’il s’agit d’un gros canular destiné à jeter de l’huile sur le feu et accessoirement à gagner une petite notoriété. Car l’affabulateur a avoué, il n’a jamais fait l’objet d’une agression quelconque selon le parquet de Paris.
Pourtant les allégations du professeur ont donné lieu à un dispositif de sécurité hors du commun dans le but de retrouver le «terroriste» et de protéger les enfants au sein de l’établissement. Une enquête pour « tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste » a même été ouverte par le parquet antiterroriste.
La petite école a eu le privilège d’accueillir la ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem venue soutenir le corps enseignant très inquiet suite à cette agression.
Après la découverte du pot au rose, il apparaît clairement que l’illuminé s’est provoqué lui-même les blessures, sans que l’on ne sache encore quelles sont les motivations qui l’ont poussé à agir de la sorte. Malgré cette révélation, la ministre a tenu quand même à maintenir la cellule de soutien mise en place pour l’équipe pédagogique et les élèves.
« L’académie continuera, tant que nécessaire, à assurer le soutien psychologique de l’équipe pédagogique et des élèves. Les élèves de la classe de l’enseignant seront accueillis demain par un enseignant remplaçant », a-t-elle fait savoir.
« La sécurité des écoles et établissements scolaires demeure une préoccupation » et « de nouvelles mesures de renforcement de la sécurité seront présentées en fin de semaine en lien avec le ministre de l’Intérieur », a-t-elle assurée.