Il suffisait d’un nouvel attentat pour relancer la crise du voile, un débat extrêmement convoité par toute la clique médiatico-politique. Et à chaque événement une autre polémique, cette fois-ci c’est le monde de la mode qui en fait les frais, comment certaines grandes enseignes de textile peuvent-elles encenser la femme musulmane ?
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Cet être «infâme» soumis à la domination du mâle qui souhaite cacher son corps sous des mètres de tissus, comment est-ce possible ?
Laurence Rossignol la ministre des droits des femmes et Pierre Bergé qui a travaillé durant des années aux côtés d’Yves Saint Laurent sont autant d’acariâtres venus dénoncer les grandes marques qui se sont mises au goût du jour. Dolce & Gabbana, H&M, ou Marks&Spencer ont su mettre à profit une demande toujours plus croissante de vêtements «islamiques» à travers le monde et pour ces fabricants qu’importe la polémique ce qui compte ce sont les sous qui vont leur tomber dans l’escarcelle.
Alors que les islamophobes patentés espèrent la disparition du voile et consort, voilà que celui-ci est au contraire encensé et paré de ses plus beaux atours.
Plantu, le dessinateur attitré du journal Le Monde est venu grossir les rangs des plus enragés des islamophobes. Dans une caricature abjecte, le pseudo dessinateur a publié un dessin où l’on voit deux femmes voilées défiler. L’une d’elles porte un collier en forme d’explosifs, et le dessinateur de s’interroger:
« A quand la fashion ceinture ? »
De là à imaginer que chaque musulmane est une bombe à retardement il n’y a qu’un pas, un pas de trop que Plantu a franchi alors que la communauté musulmane se démène face aux accusations qui fusent de toutes parts. Un dessin polémique qui a suscité énormément de réactions notamment de la part des internautes qui ont dénoncé les bons vieux amalgames auxquels nous sommes malheureusement que trop habitués.
Le quotidien Le Monde en autorisant la publication de cette insulte faite à tous les musulmans, cautionne clairement la dérive du dessinateur qui s’est fendu d’un nouveau dessin dans la même veine que le premier. Face aux indignations, le dessinateur a justifié sa position au HuffPost:
« Je défends l’image de la femme. Je défends le droit des femmes. Je n’oublie pas le combat des féministes qui se sont battues contre la domination masculine »
Une justification qui a tendance à se faire beaucoup trop entendre ces derniers temps, une manière de cacher sa haine des musulmans et de l’Islam probablement ?