Le Maroc en proie à ses démons ces derniers mois, le premier Ministre Abdelilah Benkirane est monté au créneau pour mettre les points sur les «i» à propos de l’homosexualité suite à l’agression d’un travesti à Fes.
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Intervenant lors d’une rencontre organisée, mercredi à Salé, à l’initiative de la Fondation Fkih Tétouani pour la science, la littérature et les œuvres sociales, le Ministre a souligné d’une manière assez sarcastique « A-t-on réussi à marier les femmes et les hommes, d’abord, pour marier les hommes aux hommes ? », faisant allusion à la baisse du taux de mariage hétérosexuel.
Pour le chef du gouvernement les citoyens qui « souffrent de cette tare devraient se cacher », nous vivons dans « un pays arabe et musulman » où « il ne faut pas provoquer les gens ». Rappelant l’histoire de Loth, les habitants de Sodome et Gomorrhe soulignant que le Coran interdit ce genre de pratique. Cependant, Benkirane a insisté sur les intentions belliqueuses de certaines personnes voulant jouer les justiciers et qu’il n’était pas admissible de jouer les redresseurs de tort.
« Nous ne violons pas les domiciles pour savoir ce que font les gens chez eux. Le déclarer en public est par contre punissable par la loi » a-t-il déclaré avec fermeté. Rappelant à juste titre : « Nul n’a le droit de s’imposer en juge, et d’essayer de changer les choses avec la violence ».
Revenant sur les deux épisodes qui ont défrayé la chronique concernant les attaques à l’encontre de deux jeunes femmes en jupe à Inzegane et dernièrement une jeune fille portant un short à Safi, le Ministre a estimé que « le code vestimentaire est régi par la loi ».
Pour Abdelilah Benkirane, il est inutile d’entraîner la société dans des débats houleux qui ne sont pas les siens, ou du moins qui ne devraient pas l’être.
