En réponse à la polémique suscitée par la présence du drapeau israélien à la COP22 qui se tient à Marrakech au Maroc (notre article du 7 novembre), le président de la conférence sur le climat, Salaheddine Mezouar a été contraint de se justifier.
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Interrogé lors d’une conférence de presse le 8 novembre, il a d’abord tenu à rappeler l’engagement du Maroc pour la cause palestinienne et face aux nombreuses réactions d’indignation qui ont fait suite à la présence de l’état hébreu dans le Royaume, il a déclaré:
« Nous sommes dans le cadre d’une conférence des Nations unies. C’est une rencontre multilatérale qui réunit toutes les parties. Toutes les réunions des Nations unies à travers le monde accueillent toutes les nations » .
Ajoutant: « Le combat du changement climatique est planétaire, il concerne toute l’humanité et nécessite l’engagement de tout le monde ».
La présence d’Israël en territoire musulman a indigné au plus haut point le Groupement d’action national pour le soutien de la Palestine qui ne comprend pas cette proximité avec un état voyou qui compte à son actif des milliers de morts Palestiniens, hommes, femmes et enfants.
Tentant à tout prix de dédouaner le Maroc de sa responsabilité face à cette présence dérangeante qui trône au milieu de 195 autres États membres de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, le président de la COP22 a souligné:
« La Palestine est également présente, et le Maroc a défendu son entrée au sein des Nations Unies. Le Maroc est le premier défenseur de la cause palestinienne. Je considère que le Maroc n’a de leçon à recevoir de personne quant à son comportement face aux positions inacceptables d’Israël. Le Maroc abrite l’événement. Il se conforme aux règles des Nations unies. Je demande à ceux qui veulent exploiter des situations d’être raisonnables. Le combat d’aujourd’hui est ailleurs, et il concerne le climat »; a-t-il précisé rejetant l’entière responsabilité sur les Nations unies.
« Il ne faut pas faire de l’exploitation politicienne. Il faut respecter l’esprit de la lutte contre le climat. Aussi, vu l’ambition portée par cette COP22, le minimum de déontologie professionnelle exige de ne pas créer des confusions, sachant que le Maroc restera toujours le premier défenseur de la cause palestinienne en plaidant pour un État indépendant », a-t-il conclu.