Vous l’aurez remarqué, les événements qui font la une de la presse et de vos chaînes nationales ont défrayé la chronique à l’arrivée du premier israélien blessé, comme si la situation avait soudainement dégénérée.
Le conflit qui entache la région depuis des mois, avec pour pierre angulaire le déferlement de violence à l’encontre des civils palestiniens n’avait jusqu’alors donné lieu à aucun commentaire journalistique.
Seules les images circulant sur le net ont permis de mettre à jour les nombreuses exécutions d’enfants, de femmes et d’hommes palestiniens par l’armée israélienne. Nous serions dès lors en droit de penser que la complicité des médias à l’égard des exactions israéliennes ne fait plus de doute.
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Le magazine Paris Match, à la célèbre devise « le poids des mots, le choc des photos » nous le démontre dans un article retraçant les derniers événements survenus au Proche-Orient, illustré par une photo «choc» montrant deux jeunes filles palestiniennes. L’une d’elle aide l’autre à masquer son visage avec un drapeau palestinien. Le commentaire qui accompagne la photo est pour le moins déroutant : « Pas de voile mais un masque aux couleurs du Hamas pour affronter les forces israéliennes en Cisjordanie ».
Une manipulation à peine voilée de la part d’un magazine lu par des dizaines de milliers de lecteurs.
Une fois de plus, les internautes ont relevé la manipulation.
La rédaction de Paris-Match jointe par téléphone avoue, «à son corps défendant», avoir fait une bourde. « Vous avez raison : on a confondu le drapeau palestinien avec celui du Hamas et en cette période un peu tendue, ça ne peut que raviver les tensions. Je vais faire remonter l’information », a promit la rédaction sans donner plus de précisions.
Mais pour beaucoup d’internautes il s’agit d’un acte volontaire destiné à « jouer sur la peur » » clame Youssef, « Le drapeau palestinien est devenu celui du Hamas dans Paris Match. Ne pas oublier également la remarque «Pas de voile» qui, en plus d’être hors sujet, relève d’une islamophobie patente. Bref à vomir », souligne judicieusement Manel, professeur d’histoire.
Bref ! Nouvelle stigmatisation de la communauté musulmane, qu’elle soit d’ici ou d’ailleurs, ne comptons pas sur la presse pour nous informer. Présentés systématiquement comme les agresseurs et les «terroristes», les Palestiniens résistent seuls avec leurs maigres moyens dans le seul but de survivre.
