L’élection présidentielle de Donald Trump n’a décidément pas fini de faire couler l’encre. Si dans sa grande majorité le monde a peur d’un lendemain aux couleurs de Trump, la communauté musulmane américaine elle, n’a pas besoin d’attendre plus longtemps car la voilà déjà confrontée aux lendemains promis par Trump l’islamophobe.
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Ce n’est pas faute d’avoir attisé la haine des refoulés et des oubliés du feu rêve américain, le milliardaire leur a promis de la “castagne” et ils n’ont pas attendu pour mettre à exécution le nouveau rêve américain pavé de violence et de mauvaises attentions.
A peine les résultats publiés et les agressions islamophobes et racistes se sont multipliées à travers une Amérique qui nous montre enfin son vrai visage.
Dans un lycée de Gwinnet dans l’Etat de Géorgie, Mairah Teli, 24 ans coulait des jours heureux, l’enseignante de confession musulmane a pu enseigner les sciences du langage en gardant son voile sans que cela ne pose problème. Du moins jusqu’à l’arrivée du Trump à la tête du pays, car depuis son voile ne semble plus toléré.
Un matin, elle est surprise de trouver dans son local une lettre anonyme dont les mots sonnent encore à ses oreilles:
« Votre foulard n’est plus toléré dorénavant. Pourquoi n’attachez-vous pas votre voile autour de votre cou, au lieu de le mettre sur la tête, et ne vous pendez-vous pas avec ? », a-t-elle lu stupéfaite, le message était signé « l’Amérique » accompagné de la bannière étoilée.
La jeune enseignante a heureusement reçu le soutien de ses collègues et de la direction du lycée, tous indignés par cette provocation dont l’auteur a courageusement signé de manière anonyme.
La direction a promis dans un communiqué que tout « sera mis en oeuvre pour retrouver et sanctionner l’auteur de cette note. »
Plutôt que de garder le silence sur cet acte infâme, la linguiste a tenu à faire partager son ressenti en organisant un débat sur l’islamophobie au sein de l’école.
Rien de tel qu’une confrontation pour désamorcer les rancœurs et les tensions. « Nous vivons à une époque où il y a beaucoup de désaccords, beaucoup de conflits. Il est important de leur enseigner comment être en désaccord avec autrui, dans la compréhension et le respect mutuels », a souligné Mairah Teli.
Sur sa page Facebook, elle a tenu à mettre en garde les admirateurs de Donald Trump: « Répandre la haine ne contribuera pas à la grandeur de l’Amérique ».
