Etre musulman aujourd’hui relève de l’exploit, entre les dérives sécuritaires et le délit de faciès, la communauté est devenue malgré elle une victime «soumise» ayant malheureusement peu de marge de manœuvre.
Hormis les musulmans, des victimes collatérales de la haine islamophobe peuvent aujourd’hui se vanter d’avoir vécu un moment ce que tout musulman vit quotidiennement. C’est le cas de Jordan, un jeune étudiant pris pour un musulman et traité comme tel. Le 27 janvier, il se rend à ses cours, lorsqu’il est abordé par une femme d’une quarantaine d’années qui se place en travers de son chemin. Le jeune homme raconte son histoire dans un journal local de Nancy.
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« Brusquement mis devant moi et elle m’a dit : t’es qu’un sale arabe. […] Elle m’a parlé de Charlie Hebdo et des attentats mais aussi d’une affaire de voiture piégée. J’ai bien vu qu’elle se noyait dans ses propos et qu’elle n’était pas dans un état normal », explique Jordan.
Celui qui n’est ni arabe ni musulman ne comprend pas ce qui lui arrive et tente de partir mais la femme ne compte pas en rester là.
« Elle m’a alors dit : je vais te poignarder. Et elle a sorti un couteau de boucher. La lame faisait une vingtaine de centimètres de long et cinq de large. Elle a brandi l’arme comme si elle allait me poignarder ».
Bien sûr Jordan n’a pas attendu d’être poignardé, il a pris ses jambes à son cou, la femme collée à ses talons. Le jeune homme arrive à semer l’islamophobe en s’abritant dans son lycée.
Furieuse de ne pas avoir pu perpétrer son crime, la quadragénaire se rend au tribunal où elle va insulter les agents de sécurité pour ne pas l’avoir laisser entrer. Appelées à la rescousse, plusieurs patrouilles de police arrivent et appréhendent la femme qui sera placée en garde à vue où elle attend d’être examinée par un psychiatre.
Elle sera probablement jugée pour un coup de folie passagère.