Le groupe terroriste Daesh entouré de son halo de mystère n’invite pas à la sympathie. Les exactions commises en son nom sont toutes horribles et son pouvoir d’embrigader de jeunes français a de quoi étonner.
Aujourd’hui Daesh est en perte de vitesse et les jeunes partis combattre à ses côtés semblent prendre conscience que finalement l’herbe n’est pas plus verte ailleurs.
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C’est du moins ce qu’Abou Omar al-Firansi raconte dans une vidéo mise en ligne sur Youtube par le groupe activiste Ibn Awa, d’après The Daily Beast. Le visage caché derrière une écharpe, le jeune qui se présente comme un maghrébin de 28 ans qui aurait « grandi en France » témoigne du calvaire vécu en Syrie.
Celui qui dit être parti combattre en Syrie en 2014 poussé par un pseudo-élan “spirituel”, s’est au fur et à mesure rendu compte que le groupe fonctionne dans une totale anarchie. Finalement, l’idéologie politique défendue par les terroristes ne serait qu’un leurre destiné à imposer leur loi à tous tant au niveau social qu’économique.
« Ce qui m’a fait aller là-bas, comme tous les jeunes de notre âge qui vivent en Europe, c’est une envie spirituelle », explique Abou Omar. « J’ai voulu dépasser mes limites, chercher mon seigneur à travers autre chose que simplement une prière sans saveur, un jeûne sans saveur non plus ».
Il dit avoir suivi une formation religieuse express suivie d’une « formation pseudo-militaire » avant de partir au combat en Irak et en Syrie.
Son rêve de lutter contre le mal se transforme peu à peu en déception car ce qu’il pensait être un pilier solide n’est finalement qu’une « vitrine » vide.
« Ce sont les services secrets de l’EI qui disaient à la police qu’untel était trafiquant de drogues, untel de cigarettes. Nous, on devait l’interpeller ? Il n’y avait aucun travail de recherches, d’archivages, de traitement. Et les policiers faisaient tout ce qu’ils interdisaient aux autres de faire », raconte le français.
Les dirigeants ne sont pas mieux lotis: « Ils n’ont aucun projet politique à long terme. C’est la loi du plus fort. L’Irakien est au-dessus de tout. Après, ce sont les émirs. Ensuite, c’est l’homme au-dessus de la femme et le musulman au-dessus de l’esclave. »
Un désenchantement que le jeune repentis souhaite partager avec tous ceux qui auraient dans l’idée de venir se battre en Syrie. « De toute ma vie, je n’ai jamais vécu de telles humiliations, de telles injustices, une telle ségrégation. »