24 millions de pièces d’or, c’est le montant de la dette contractée auprès de l’Algérie par la France avant l’occupation, selon Médéa Dr Mohamed Amine Belghit, chef de département des sciences et de la civilisation islamique à l’université d’Alger, nous informe le site d’Algerie360.
Intervenant lors d’une conférence ayant pour thème “les crimes coloniaux en Algérie” ce samedi, l’historien a indiqué que ce prêt n’a toujours pas été restitué à ce jour, affirmant que celle-ci représente une « partie infime des avoirs, sous forme d’argent ou de biens précieux, détournés par l’armée d’occupation, au cours des premiers mois de l’invasion ».
Par ailleurs, le Dr Mohamed Belghit a relevé la présence « à bord de cinq navires français, de quantités importantes de pièces d’or, de bijoux, d’objets précieux et quelque trente mille fusils d’une valeur inestimable, sur ordre des officiels français de l’époque, dont une partie a été reversée au Royaume Uni pour son soutien à cette campagne coloniale ».
Des exemples de crimes abominables par l’armée coloniale au lendemain de l’invasion de l’Algérie ont été évoqués par le professeur Belghit, telle que la tuerie de l’oasis des Zibans, en 1849, où des centaines d’habitants furent exécutés de sang-froid.
Il fait également référence au massacre, quelques années auparavant, de 500 villageois de la région de Lakhdaria, par le colonel Saint-Arnaud, dans le cadre de la politique de la “terre brûlée” orchestrée par les autorités militaires coloniales en vue de mâter toute résistance populaire.