Israël à l’honneur par le biais d’une de ses villes, Tel Aviv, qui sera accueillie le 13 août à Paris Plage. Un événement que la ville de Paris réitère chaque année en mettant à l’honneur une ville du monde, « Toujours une cité balnéaire » souligne la mairie de Paris. Cette année le choix ne fait pas que des heureux. Tel Aviv, rebaptisée Tel Aviv-Sur-Seine, sera fêtée dans la joie et la bonne humeur faisant abstraction des événements actuels.
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C’est du moins ce que souhaite la mairie de Paris, qui ne compte pas assombrir le tableau en parlant politique : « De la nourriture locale ainsi que des cadeaux seront distribués, des jeux seront également organisés. L’idée de cette journée est de faire découvrir Tel Aviv aux Parisiens qui n’ont pas la chance de partir en vacances cette année » déclare la Mairie de Paris. C’est lors d’un déplacement en Israël, en mai dernier, qu’Anne Hidalgo, maire de Paris a jeté son dévolu sur la ville israélienne.
Pour l’association BDS France c’est le choc après l’affront parisien de festoyer avec des criminels de guerre et peu importe s’il s’agit d’un événement culturel.
« Un an après les massacres, orchestrés par l’armée Israélienne à Gaza, où 2200 Palestiniens, dont 500 enfants, ont été tués, c’est honteux de faire venir Tel Aviv à Paris, comme si de rien n’était », clame Imen Habib, une des animatrices de la campagne BDS France.
La ville de Paris pour sa part n’y voit aucun inconvénient. « Il ne faut surtout pas voir le volet politique dans un événement qui n’est que festif. Il s’agit ici d’un partenariat entre deux villes et non entre deux Etats ». « Pour preuve : l’ambassade d’Israël ne s’est pas du tout investie dans cet événement », a-t-on précisé, comme si cela changeait le cours des choses.
Mais pour BDS France, on ne peut pas séparer le bon grain de l’ivraie. « Ce qu’oublie la mairie de Paris, c’est que Tel Aviv a été construite sur les ruines de sept villages palestiniens », explique Imen Habib. « On aurait aimé, lors de cette journée, que toutes ces particularités soient exposées », a-t-elle conclu.
