La psychose s’étend à un niveau qui va bien au-delà de nos frontières. Un reportage édifiant sur Paris et l’immigration en France, a été diffusé en octobre dernier sur la première chaîne publique russe Rossiya.
Les journalistes russes ont posé leurs caméras en plein centre du quartier Barbès à Paris, prenant pour cible tous les marginaux, ils n’ont pas hésité à dépeindre le coin, comme étant « le plus dangereux de la capitale ».
Une des journalistes qui a osé braver cet antre du crime et du terrorisme, affirme que « 90% des musulmans de Paris y vivent », « pratiquement personne ne parle français », et que « rencontrer des Européens ici est pratiquement impossible ».
Donnant une image peu idyllique de Paris la Belle, montrant des façades en ruine, ou en passe de l’être, des rues jonchées de détritus, le ton est donné.
L’immigration porteuse de tous les maux, responsable du mal être français, les journalistes y vont de bon cœur !
Le reportage, à coup d’images chocs et de propos ahurissants, affirme qu’il y aurait « 11 millions de musulmans dans tout le pays, 30% à Lyon, 40% à Paris, et 60% à Marseille ».
Des chiffres totalement erronés, mais qui sont certainement destinés à créer la confusion et la panique d’une prétendue « islamisation » qui gagnerait du terrain.
Pour parfaire ce tableau, le reportage s’achève, alors que la journaliste rend visite à Marine Le Pen, qui lui fait part de solutions qui vont sauver la France, et n’oublie pas de souligner, au passage, toute l’admiration qu’elle a pour Poutine, « Comme l’a dit Vladimir Poutine, dans vingt ans, la France sera la colonie de ses colonies », a-t-elle déclaré.
Les Russes sont loin d’être les précurseurs de cette crise paranoïaque, il y a quelques années, la chaîne Fox News avait été jusqu’à affirmer que les musulmans avaient instauré la Charia à Paris. Devant l’indignation de certains médias français, la chaîne américaine a fini par présenter des excuses.
Que dire des musulmans jetés en pâture à une haine, qui s’impose et s’installe confortablement face à tous ces événements ? Ne devraient-ils pas s’unir pour contrer cette image négative que l’on veut leur coller à tout prix ?