Interdiction de porter le voile ou autorisation, certains ont pris le parti d’agir comme bon leur semble. C’est le cas du directeur de l’école de Thoune (Canton de Berne en Suisse) qui a refusé à une jeune musulmane de 14 ans de revenir à l’école si elle persistait à porter son voile.
Cela fait une semaine que la jeune fille est à la maison attendant une solution pour suivre sa scolarité comme toutes les filles de son âge. Autant dire que la rentrée scolaire a du mal à passer pour la petite musulmane. Le directeur sûr de lui, clame qu’il est interdit de se couvrir la tête dans l’école.
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Les parents de la jeune fille, loin d’en rester là, ont fait valoir les droits de leur fille en rappelant au directeur, pas très au fait de l’actualité scolaire de son canton, une directive de la Direction de l’instruction publique du Canton de Berne qui notifie que :
« Le canton de Berne n’a pas édicté de directives concernant la tenue vestimentaire dans les écoles. Les élèves ont donc le droit de porter des kippas, voiles, crucifix et autres, ou encore d’avoir une coiffure à tendance religieuse. »
Cette directive rend donc caduque la décision arbitraire du directeur de l’école, étant donné qu’il n’existe aucune restriction liée au port du voile et que la liberté religieuse ne saurait être limitée pour une raison personnelle.
Face à l’évidence, le directeur est resté discret, signalant « être en bon contact avec les parents et mener des discussions constructives. Une solution se profile ».
Le chef du Service de l’enseignement obligatoire et d’orientation, Erwin Sommer a déclaré : « Si la description de l’élève est correcte, nos services vont parler de cette situation avec le directeur ».
Quant aux professeurs, certains soutiennent la décision du directeur, préférant stigmatiser une partie de leurs élèves musulmans en les empêchant de suivre leur cursus scolaire.Servie à toutes les sauces, la laïcité n’a pour seul but que de justifier une islamophobie toujours plus présente.