Il aura fallu 3 longs jours pour que le président Obama s’exprime, enfin, sur le triple meurtre de 3 étudiants musulmans à Chapel Hill.
Trois jours avant de réagir publiquement face à ce carnage, en dit beaucoup sur l’intérêt porté à une partie non négligeable de son électorat de confession musulmane.
Obama a fini par s’offusquer, probablement, après une longue réflexion sur la position à adopter face à l’hystérie anti-Islam, et a déclaré: « Aux États-Unis, personne ne devrait jamais être pris pour cible en raison de ce qu’il est, de son apparence ou de sa croyance ».
C’était le moins qu’il puisse dire, après la série d’afro-américains tués par les forces de l’ordre voilà maintenant le tour des musulmans.
Est-il utile d’ajouter que le soir même de l’attentat contre les bureaux de Charlie Hebdo, Obama s’indignait déjà face à la meute de journalistes toutes presses confondues.
Cette politique d’indignation sélective commence à faire couler beaucoup d’encre dans les pays musulmans. Au Maroc, c’est le premier ministre Abdel-Ilah Benkirane, qui, la semaine dernière marquait son inquiétude quant à l’avenir des musulmans occidentaux.
Puis c’est le président turc Erdogan qui perd patience devant cette injustice manifeste de séparer le bon grain de l’ivraie.
Qu’en est-il du musulman, père ou mère de famille, adolescents ou enfants ?
Quelle image ont-ils de l’Occident ? Cet Occident qui souhaite les transformer en « bons français » !