Quelques jours après les attentats de Bruxelles, un événement pour le moins inattendu a été relaté par le site Joods Actueel.
Dans le but de faire face aux nombreux appels des proches des victimes hospitalisées suite aux attentats, un centre d’appels a été mis à leur disposition pour les aider dans les démarches à suivre.
Parmi les nombreux blessés se trouve deux ressortissants israéliens que l’état hébreu a souhaité rapatrier au plus vite. Pour être sûr de ne pas commettre d’impair, un bénévole du centre de coordination juif d’Anvers a au préalable contacté le centre d’appels. Il explique la situation à son interlocuteur et lui dit qu’un avion va être affrété pour que les deux blessés puissent retourner dans l’Etat sioniste.
Là il remarque que son interlocuteur s’applique à remplacer systématiquement «Israël» par Palestine, le bénévole demande alors « Connaissez-vous Israël, Monsieur ? », sans se démonter l’employé du centre de crise, Zakaria répond qu’il ne connait pas l’Etat sioniste, par contre il dit savoir que les « Juifs se sont établis en Palestine et occupent le territoire ».
Une action bien courageuse de Zakaria qui devait se douter du tollé que ses propos allaient immanquablement soulever.
Et effectivement la société qui gère le centre d’appels a vivement réagi pour dénoncer les propos de l’employé d’IPG, la firme qui sous-traite le centre de crise.
« Nous nous distançons de ces propos qui vont à l’encontre des valeurs que nous défendons. Nous avons demandé à IPG de prendre les mesures nécessaires à l’encontre du travailleur concerné », a expliqué à l’agence Belga, Peter Mertens le porte-parole du centre de crise, tout en ajoutant qu’il s’agissait d’un « cas isolé ». En est-il vraiment sûr ?
Quelques heures à peine après la publication de l’article, l’entreprise IPG a annoncé qu’elle avait licencié le travailleur « vu la gravité des faits », ajoutant : « Nous déplorons au plus au point qu’un travailleur ait systématiquement utilisé “Palestine” pour nommer l’Etat sioniste, lors du traitement d’un appel au centre de crise de l’Intérieur, et qu’il ait ainsi cherché la confrontation avec un bénévole juif. IPG se distancie totalement de ce comportement déplacé », a déclaré Jac Vermeer, CEO d’IPG.
Les deux sociétés se sont confondues en excuses ne sachant plus à quel saint se vouer pour adoucir la colère israélienne.
Insistant sur un « incident strictement individuel, qui ne cadre absolument pas avec les valeurs et les règles en vigueur chez IPG », le responsable d’IPG n’en a certainement pas dormi de la nuit et a une nouvelle fois présenté des excuses « à toutes les personnes qui ont pu se sentir offensées par le comportement de cet ex-collaborateur ».
Le centre de crise n’a jamais aussi bien porté son nom.