Quoique l’on en pense, il y a bien une justice dans ce monde et ce n’est pas Nazer Al-Islam Abdul Karim, un bangladais de 65 ans qui nous dira le contraire.
Immigré à Ryad en Arabie Saoudite, Nazer, comme beaucoup de ressortissants étrangers est venu travailler en tant que balayeur afin de gagner de l’argent pour sa famille restée au pays.
Boutiques de luxe à tous les coins, Nazer n’a que ses yeux pour rêver mais cela en vaut la peine. Histoire de tuer le temps, il s’arrête devant une bijouterie et admire les parures et les diamants qu’il ne pourra probablement jamais offrir à sa femme.
Un moment dont il pense être le seul témoin, erreur un photographe qui passe par là le prend en photo et poste le cliché sur instagram. Fort de son statut face à ce pauvre homme, le photographe ajoute une légende : « Il ne mérite que de regarder des ordures ». Propos orduriers pour un inconnu qui selon lui n’est pas capable d’apprécier les beautés de la vie.
Très vite l’indignation gagne du terrain et les insultes font place aux rires moqueurs espérés par le photographe qui se retrouve bien embarrassé face à la colère des internautes.
Mais la bonté des musulmans a repris le dessus sous la forme de dons envoyés au malheureux balayeur qui ne s’attendait pas à tant de générosité.
Abullah Al-Qahtani, un homme d’affaires saoudien a publié un message sur Twitter invitant les internautes à l’aider à retrouver l’inconnu: « j’invite ceux qui connaissent ce travailleur à entrer en contact avec moi. J’ai un ensemble de bijoux en or à lui offrir ».
D’autres mécènes se sont joints à sa générosité: « Certains voulaient lui offrir des bijoux, d’autres de l’argent, des iPhones ou des Galaxy. Il y a même une entreprise qui a voulu donner des sacs de riz »; a expliqué l’homme d’affaires contacté par ces personnes.
De simple spectateur, Nazer Al-Islam Abdul Karim est aujourd’hui propriétaire de deux assortiments de bijoux en or, l’un offert par Abdullah Al-Qahtani et l’autre d’un second bienfaiteur.
CNN s’est même déplacé pour interviewer le travailleur bangladais qui ne comprend toujours pas ce qui lui est arrivé.
« J’étais simplement en train de faire mon travail comme agent d’entretien pour la municipalité. Et je me suis retrouvé devant cette bijouterie. J’ai vu un flash, je ne savais pas ce que c’était. Ensuite, on m’a dit que ma photo était partout sur Internet »; a-t-il confié.
Finalement cette histoire aura eu l’avantage de nous rappeler qu’il existe encore quelques bienfaiteurs soucieux de leurs prochains.