Le controversé Alain Soral s’est jeté volontairement dans la gueule du loup lorsqu’il a dénoncé le lobby juif et sa proximité avec l’extrême droite scellera à jamais son avenir, il deviendra la bête noire des médias.
Loin de se fixer pour seul objectif de rassembler un maximum de monde pour l’écouter cracher son venin sur les forums et ses blogs, il a pris le temps de faire un petit tour dans la ville d’Oran en Algérie. Le polémiste s’est bien sûr fendu d’un compte rendu de son voyage où il n’a pas manqué de donner son avis de “professionnel avisé”.
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Il trace un tableau au vitriol de l’Algérie qu’il compare à « une immense poubelle » et ne comprend pas comment « les gens acceptent de vivre dans un milieu plein d’ordures ».
L’ancien membre du comité central du Front National (FN) ne se contente pas de dénigrer le pays, mais aussi ses habitants qu’il accuse de lâcheté « Les algériens me demandent de faire ce qu’ils n’osent pas faire, critiquer le régime algérien » » !
Autoproclamé porte-parole d’une Algérie en proie à la peur et à l’angoisse de se révolter contre son régime, il aurait donc été investi de la mission sacrée de défendre la veuve et l’orphelin.
Une insulte faite à tous les algériens d’ici ou d’ailleurs qui seraient censés avoir besoin d’un faire-valoir pour parler en leur nom alors qu’ils sont tout à fait capables de défendre leurs droits sans l’aide d’un extrémiste de droite.
L’essayiste poursuit avec sa verve habituelle se disant être choqué de voir que « la grande église d’Oran a été débaptisée », il s’agit bien sûr pour lui de la « preuve » irréfutable que « l’Algérie est un pays anti-chrétien. C’est là que j’ai compris que j’étais catholique. Il faut le rappeler pour les gens qui se plaignent des lieux de culte en France ».
Avoir transformé une église en un lieu « païen » c’est-à-dire une bibliothèque est un sacrilège qui met en rage Alain Soral, alors que les musulmans de France se permettent d’exiger des mosquées pour prier ! Faudrait-il rappeler à Soral les nombreuses églises, celles-ci bien ancrées en terres chrétiennes de France et de Navarre qui ont été affectées en lieux de spectacles et de divertissement, en musées ou encore en restaurants ?
Il est intéressant de constater que le franco-suisse ne gâche pas une occasion de se lâcher sur l’Algérie et les algériens, ne se lassant pas d’étaler sa nostalgie à qui veut l’entendre d’une époque qu’il regrette, celle où la France occupe une Algérie colonisée, où, ressasse-t-il inlassablement « les seules choses qui tiennent encore debout là-bas (infrastructures, urbanisme…) sont celles que la France coloniale y a construites, plus je me dis que leur seul espoir c’est qu’on y retourne ».
Voilà donc l’explication à toute cette rancœur exacerbée.
