Michaël Delefortie, dit Younnes est un jeune anversois convertie à l’Islam en 2007. Son parcours est identique à ces jeunes partis combattre en Syrie pour Daesh sans que l’on sache quel est le déclic qui les a poussé à quitter famille et amis pour prendre les armes dans un pays qu’ ils ne connaissent pas et situé à des milliers de kilomètres de leur maison.
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Revenu dans son pays natal la Belgique au bout d’un mois passé en Syrie, Younnes est incarcéré deux mois avant d’être condamné à 3 ans de prison avec sursis. Aujourd’hui le jeune homme de 27 ans est à la tête d’une boulangerie et ne regrette rien de son passé. Il vient de publier un livre autobiographique «J’ai été djihadiste en Syrie» où il raconte son périple depuis son adhésion à l’organisation belge «Sharia4Belgium» et sa rencontre avec le leader Fouad Belkacem, condamné en février dernier à 12 ans de prison.
Dans une interview réalisée par Georges Huercano, le directeur des magazines sur RTL-TVI, Younnes justifie son départ pour la Syrie : « Après avoir rejoint Sharia for Belgium, je me suis rendu compte que nous étions publiquement criminalisés. C’est pourquoi la plupart des membres du groupe sont partis en Syrie. Ils étaient stigmatisés. La police les contrôlait en permanence et les arrêtait parce qu’ils prêchaient en rue. C’est là que tout a commencé ».
Une explication qui bien évidemment choque, car elle incrimine directement la société rendue soudain responsable en bonne partie des exactions commises par ces terroristes d’un genre nouveau. Une horreur créée en son sein, une accusation que le système réfute catégoriquement. « Moi ce que je me suis dit, c’est qu’ici en Europe on ne me donnait aucune chance. Tout ce que je fais me conduit à la prison ou ce genre de choses. Je me suis donc dit que quoi qu’on trouve là-bas, ce sera mieux qu’ici. Même si c’est la guerre. Cela montre jusqu’où l’Etat mène des gens comme moi. Mieux vaut mourir là-bas que vivre ici ».
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Pourtant comment expliquer cette radicalisation soudaine de jeunes adolescents ou à peine plus âgés ? Comment ces jeunes délinquants pour la majorité se sont-ils retrouvés enrôlés pour aller combattre et peut-être mourir alors que quelques semaines auparavant ils buvaient encore un verre au café du coin ?
Une radicalisation entre guillemets car aucun de ces soi-disant «radicalisés» ne semblent portés sur la religion, même si leur langage suppose le contraire, leur comportement lui ne trompe pas.
Un mystère qui sera peut-être éclairci en lisant le livre de cet ex combattant de Daesh, un témoignage qui nous aidera à comprendre les rouages de ce terrorisme nouveau cru.