Une émission dédiée à l’exorcisme diffusée mercredi sur la chaîne publique tunisienne Watariya1 a créé la polémique avec pour résultat le renvoi de l’animateur.
Sur le plateau, un adolescent au visage flouté est le sujet de l’expérience, l’exorciste récite alors des versets du Coran pour le libérer de ses démons. Au bout d’une quinzaine de minutes, le jeune se met à réagir alors que l’exorciste récite d’un rythme de plus en plus soutenu les versets.
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Il n’en faudra pas plus pour que la direction décide, dès le lendemain, de limoger l’animateur de l’émission Taha Jamai.
La chaîne justifie sa décision en écrivant sur sa page Facebook : « La direction générale de la télévision nationale tient à exprimer sa croyance dans les valeurs de la science, de la pensée éclairée, de la culture rationnelle et son refus de toutes les formes de charlatanisme, d’escroquerie et d’ignorance (…) Après revisionnage de l’émission, il s’est avéré que l’équipe qui a préparé ce numéro a dérapé de cette direction ».
Un excès de zèle laïc qui a poussé la chaîne à voir dans cette pratique une supercherie, alors que, finalement, il ne s’agit que de la lecture du Saint Coran.
La direction a même décidé de « prendre des décisions disciplinaires contre les parties concernées par le programme » a rapporté le Huffpost Maghreb.
L’exorciste était invité à l’émission « Interdit de diffusion » pour développer sa méthode destinée à soigner les «maladies mentales» et notamment l’épilepsie, qui est une pathologie neurologique.
Suite à l’émission, les internautes se sont moqués de la démonstration et le chroniqueur Haythem Mekki, n’y a pas été de main morte en écrivant « Si on vivait dans un vrai Etat, les responsables de la télévision nationale auraient été auditionnés à l’Assemblée des représentants du peuple ».
Et pourtant, la Sourate al Falaq a été révélée lorsque le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a été touché d’un mal des plus éprouvants, à savoir la sorcellerie. Cela en dit long sur les mérites des versets composant cette sourate, ainsi que la Sourate an Nass.
Passage à partir de 35 ème minute
