Aux Etats-Unis, les bavures policières vont bon train, sans que cela puisse susciter la moindre réaction de la part d’un Etat qui dit prôner l’égalité raciale…
Huit balles pour un crime qu’il n’avait pas commis. C’est le malheureux sort infligé à Ricardo Diaz Zeferino, un Américain abattu près de Los Angeles par deux policiers, alors qu’il n’était pas armé, nous rapporte Metro News.
Bien que les faits remontent au mois de juin 2013, il aura fallu tout de même attendre le 14 juillet pour que la vidéo du crime soit diffusée par les médias américains.
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L’affaire doit son origine à un banal vol de vélo : les images montrent trois policiers de la ville immobiliser des hommes. Les suspects, filmés par les caméras installés sur les voitures de la police, lèvent les bras. Ricardo, lui, s’avance d’un pas, mains en l’air, et enlève sa casquette.
« Les mains en l’air. On va vous tirer dessus » préviennent les forces de l’ordre. Après un nouveau mouvement des mains, nouvel ultimatum : « Fais ça encore une fois, et on te tire dessus ». Un bref instant, son bras droit n’est plus dans le champ de vision des policiers qui, craignant qu’il ne sorte une arme, ouvre le feu, à huit reprises.
La réaction démesurée des policiers s’explique par l’information du poste de police selon quoi un braquage aurait eu lieu dans le quartier, laissant entendre que les suspects seraient armés.
Toutefois, les trois hommes n’avaient aucun lien avec ce vol de vélos. Pire encore, Ricardo n’était autre que le frère de celui qui s’était fait dérober son deux-roues.
Malgré le caractère immonde de cette énième bavure, les trois policiers n’ont fait l’objet d’aucun jugement. La ville de Gardena a réglé le litige : 4,7 millions de dollars ont été versés à la famille de la victime et à son ami blessé.
Au total, depuis le début de l’année 2015, la police américaine est responsable de la mort de 547 personnes.
