[Vidéo] Nouveau débat houleux sur le plateau du Grand 8 concernant les vêtements “islamiques”

L’interminable débat sur le voile et la présumée soumission qui le caractérise est de retour.
Sur le plateau du Grand 8 on pu assisté à un échange houleux entre d’un coté Hapsatou Sy et Aida Touihri, et de l’autre le reste des chroniqueuses.

En effet, alors que les grands marques internationales comme H&M, Uniqlo et Marks & Spencer se lancent dans la mode islamique, proposant burkinis et voiles, Laurence Rossignol a tenu à réagir mercredi 30 mars, sur le plateau de RMC. Des propos inadmissibles de la part de la ministre des Famille, l’Enfance et des Droits de l’Homme, qui ose établir une atroce comparaison entre les femmes qui choisissent de porter le voile et les « nègres américains qui étaient pour l’esclavage ».
Elle a ensuite ajouté que les marques vendant des vêtements “islamiques” étaient « irresponsables » et faisaient « d’un certain point de vue la promotion de l’enfermement du corps des femmes ». Elle associe ainsi, les femmes portant le voile à des esclaves…

Après les réactions très vives sur les réseaux sociaux, c’est sur le plateau du Grand 8 que le débat pris la forme d’un bras de fer.

Aïda Touihri n’a pas hésité à dénoncer la stigmatisation des femmes musulmanes.
En effet, on peut se demander, comment peut-on exercer des fonctions de représentante de l’État et tenir de tels propos ?
Effectivement, si Laurence Rossignol a convoqué la mémoire de l’esclavage ce n’est pas pour en tirer des leçons mais seulement pour appuyer la stigmatisation des musulmans tout en leur confisquant leur droit de réponse.
Hapsatou Sy s’insurge également sur l’utilisation du mot « nègre » employé par une « ministre blanche » qui emploie un mot raciste et insultant pour parler des noirs. La chroniqueuse explique avec un vif émoi:
« Elle a été très loin dans ses propos. Quand elle parle de nègres, de quel droit elle s’octroie le droit d’utiliser le mot nègre ? C’est une injure, c’est quelque chose qu’en tout cas moi, en tant que femme noire, je vis mal venant d’une ministre d’Etat qui vient et qui nous parle de nègres ».

Encore une fois, sous couvert de la “Laïcité”, des responsables politiques s’octroient le droit d’exprimer leur racisme anti-noir ou leur islamophobie sans être sanctionnés lourdement.