Le magazine Slate vient de dresser un parallèle fort intéressant entre les événements que traverse actuellement le monde et ce qui s’est produit il y a 200 ans en France. En effet, selon l’auteur d’un article, les ressemblances entre ces deux périodes seraient plus que troublantes.
Revenons donc 200 ans en arrière. Nous sommes à l’époque de Balzac, auteur de nombreux livres décrivant le contexte politique et sanitaire dans lequel il vit. Il vit sous la « Monarchie de Juillet » dirigée par un Roi-Citoyen où l’argent était au centre de toutes les préoccupations. Et, sous cette monarchie, l’épidémie du choléra est arrivée.
Démarrée en Inde, les dirigeants français ont d’abord pensé que l’épidémie n’arriverait pas jusqu’en France. Mais dès le mois de mars 1832, les premiers malades sont détectés à Paris. Et le nombre de décès ne fait que s’amplifier au fil des jours. C’est alors que les Parisiens les plus fortunés décident de partir se réfugier à la campagne. Ce qui n’empêche pas la maladie de faire toujours plus de victimes, notamment à Paris et Marseille.
Mais malgré l’épidémie, dès le mois de juin, la révolte ayant démarré en 1830 reprend. Et lors de l’enterrement du général Lamarque, décédé lui aussi du choléra, des affrontements ont lieu entre les forces de l’ordre et la population.
L’article explique concernant cette période il y a 200 ans :
« Le 6 juin, une véritable bataille a lieu. Cinquante-cinq morts côté armée, dix-huit pour la garde nationale et quatre-vingt-treize parmi les insurgés.(…) Cette insurrection de 1832, on ne l’étudie pas à l’école mais tout le monde la connaît sans la connaître parce que c’est celle que raconte Victor Hugo dans Les Misérables. »
Concernant l’épidémie, entre les mois de mars et de septembre de l’année 1832, on dénombra 18 500 morts à Paris. Et 100 000 morts dans tout la France.
L’auteur souligne également :
« Comme l’a raconté l’historienne des révolutions Mathilde Larrère, faute de payer les étudiants en médecine qui avaient apporté leur aide pendant l’épidémie, et alors qu’on promettait aux médecins une prime, le gouvernement voulut leur remettre une médaille. Ça rappelle quelque chose. »