Quelle pire humiliation pour les israéliens que de faire don des places qu’ils ont payé de leurs propres deniers à la branche britannique du mouvement BDS ?
C’est la très bonne idée qu’a eu le réalisateur anglais Ken Loach, verser l’intégralité des bénéfices tirés de son dernier film «Moi, Daniel Blake» diffusé sur les écrans israéliens au mouvement anti-sioniste.
Les israéliens ont ainsi contribué à l’insu de leur plein gré au boycott du régime d’apartheid sioniste.
Le film largement plébiscité a connu un énorme succès en Palestine occupée où il a été diffusé contre la volonté du cinéaste.
Et c’est avec délectation que la branche anglaise du mouvement BDS a publié un communiqué révélant qu’il est le bénéficiaire de tous les revenus tirés des projections dans l’état hébreu.
« Ken Loach, merci pour votre soutien et votre générosité, cela nous donne plus de force encore ! » ont déclaré dans leur communiqué les membres de l’organisation luttant contre l’occupation israélienne.
Farouche adversaire de la colonisation, Ken Loach est régulièrement accusé d’antisémitisme. Il est l’une des rares personnalités à exprimer haut et fort ses convictions, pour preuve cet extrait d’entretien pour «Le Mur a des oreilles» qui date d’octobre 2013 et qui démontre que le discours du réalisateur n’a pas varié malgré les années.
« C’est vrai, de nombreux peuples sont opprimés à travers le monde mais de nombreux aspects rendent le conflit Israélo-Palestinien particulier.
Tout d’abord, Israël se présente comme une démocratie, un pays comme tous les autres pays occidentaux, alors qu’il commet des crimes contre l’humanité. Israël a mis en place un État divisé par des frontières raciales, comme le régime d’Apartheid en Afrique du Sud, avec le soutien militaire et financier de l’Europe et des États-Unis.
C’est d’une hypocrisie sans bornes. Nous soutenons un pays qui prétend être une démocratie, nous le soutenons à tous les niveaux, et pourtant, il est impliqué dans des crimes contre l’humanité ».
