Une bande de « faux policiers » composée de trois hommes et une femme d’une trentaine d’années ont été interpellés jeudi à Noisy-le-Sec et Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) par les enquêteurs de la Sûreté départementale de Seine-et-Marne. Ils ont été placés en détention provisoire, a indiqué à l’AFP le directeur de ce service d’enquête, Nathan Boher. Le groupe doit être jugé lundi en comparution immédiate pour «vol en bande organisée.», rapporte Le Figaro.
Depuis le début du confinement, ils se faisaient passer pour des faux policiers, afin de dérober l’argent et les bijoux de victimes soigneusement sélectionnées. Sept personnes au moins ont été victimes de ces escrocs depuis le 7 avril dernier, pour un préjudice estimé à 25 000 euros.
« Ils ciblaient notamment les étrangers »
L’affaire débute le 7 avril avec la plainte déposée par un chauffeur routier polonais. Ce dernier vient d’être arrêté près de Noisiel (Seine-et-Marne) par des hommes qui disent être policiers, masque chirurgical sur le visage, cartes et insignes à l’appui. Après le « contrôle » et la fouille de son véhicule, le conducteur se rend compte que 1.500 euros lui ont été dérobés. Les enquêteurs font le parallèle avec un autre vol – 3.000 euros – dont a été victime le même jour un automobiliste sri-lankais à Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise).
Grâce à la vidéo-surveillance, les policiers repèrent le véhicule des « faux policiers » qui continuent à sévir en Ile-de-France et dans le nord de Paris. « Ils ciblaient notamment les étrangers, certainement car ils étaient susceptibles d’avoir de l’argent liquide, mais aussi car eux-mêmes ne parlaient pas bien français », souligne Nathan Boher, précise 20 minutes.
À leur domicile de Saint-Denis, après l’interpellation des voleurs présumés, les enquêteurs ont retrouvé 12 000 €, des montres de luxe et des bijoux. Ils ont aussi mis la main sur un document établissant une comptabilité de plus de 40 000 €, certainement relative à ces vols.
Lors de sa garde à vue, seul un des quatre interpellés a reconnu une partie des faits. Parmi eux, deux sont connus en Belgique, en Suisse et en Allemagne pour des faits de vol. “C’est une forme de délinquance très mobile”, souligne le chef de la Sûreté départementale de Seine-et-Marne.