Les forces de l’ordre veillent au strict respect des mesures particulières de confinement, quelque que soit l’évènement même les enterrements ! Mickaël Faivre, conseiller funéraire et maître de cérémonie à Perpignan, a pu s’en rendre compte, comme le relate Midi Libre.
Alors qu’il était au volant de son corbillard durant un enterrement, il a été verbalisé pour avoir oublié son attestation.
« Mais je n’ai pas mon attestation dérogatoire pour me déplacer. Pris par l’organisation de la cérémonie, je n’y ai pas pensé, je l’ai oubliée dans ma voiture de fonction. Je l’avoue à l’agent. Je suis en plein convoi funéraire, trois voitures de la famille du défunt me suivent. Je propose au policier de revenir plus tard avec le papier. On me prend ma pièce d’identité. Je suis quand même verbalisé de 135 euros d’amende. »
« Je reconnais ma faute, concède le père de famille de 35 ans. Je veux juste prévenir les professionnels de la route, qu’en cette époque, c’est tolérance zéro. Pourtant je ne me baladais pas, je ne faisais pas mes courses. Je ne faisais que travailler. J’étais auprès d’une famille en deuil. »
Les cérémonies funéraires et la salat janaza restent possibles sous conditions
Selon les informations recueillies par le Conseil Français du Culte Musulman auprès des autorités compétentes, l’organisation des cérémonies funéraires dont la salat janaza demeure à ce jour possible.
Toutefois, ces cérémonies doivent avoir lieu dans stricte limite du cercle des intimes (nombre très réduit) en observant scrupuleusement les gestes barrières tels que le maintien d’une distance d’au moins un mètre entre les personnes présentes et en évitant à fortiori les embrassades.
Seuls les membres de la famille proche (20 personnes au maximum) ainsi que le personnel en charge des rites funéraires dont la janaza pourront faire l’objet d’une dérogation aux mesures de confinement fondée sur des « motifs familiaux impérieux ».
Par ailleurs, le CFCM invite les familles et le personnel funéraire à se rapprocher de la préfecture avant chaque inhumation pour vérifier que des consignes plus strictes n’ont pas été édictées dans la localité concernée en raison de l’évolution de la pandémie de Coronavirus à l’échelle de chaque département ( certaines préfectures limitent à 5 le nombre de personnes présentes).