Une entreprise israélienne s’attend à recevoir les résultats dans la semaine à venir d’un laboratoire de Pékin qui testera si un tissu qu’elle a développé sera capable de neutraliser 99% du COVID-19, même après avoir été lavé plusieurs fois.
Sonovia affirme que ses masques antiviraux réutilisables sont recouverts de nanoparticules d’oxyde de zinc qui détruisent les bactéries, les champignons et les virus, ce qui, selon elle, peut aider à arrêter la propagation du coronavirus.
Le tissu peut être utilisé dans les textiles pour les hôpitaux, les équipements de protection et les vêtements. Mais les masques ne sont pas certifiés pour une utilisation par les professionnels de la santé dans les salles d’opération et d’urgence, qui n’utilisent que des masques jetables, selon Liat Goldhammer, directeur de la technologie de Sonovia.
Des tests dans le laboratoire Microspectrum (Weipu Jishu) à Shanghai ont démontré que le tissu lavable utilisé dans ses masques neutralisait 90,67% du coronavirus auquel il était exposé, selon un rapport publié par le laboratoire en juin et vu par Reuters.
D’autres tests sont en cours dans un laboratoire affilié à Pékin.
« Nous aurons des résultats dans les prochains jours », a déclaré Goldhammer à Reuters cette semaine. «Nous nous attendons à ce que le test montre une efficacité de 99%.»
Sonovia affirme avoir des clients en Allemagne et aux États-Unis et mène un projet pilote pour une entreprise italienne. Elle vend également ses masques en ligne aux consommateurs de détail.
Les tests en Chine font suite à celui de mai sur le matériel du laboratoire médical autrichien HygCen utilisant le virus Vaccinia, qui a des propriétés similaires à celles de la famille SARS-COVID. La firme embauchée par Sonovia a déclaré que le test avait montré « un bon effet virucide », selon le rapport du laboratoire.
Le développement des vaccins étant effectif dans certains pays, Sonovia se tourne vers la vente des hijabs anti-bactériens. « On peut utiliser nos produits partout : à l’hôtel, à l’hôpital, dans l’avion. Les masques, les vêtements… On veut même vendre des hijabs dans les pays arabes ! », fait-il savoir.