La direction de la compagnie aérienne Ryanair a donné le 15 mai un ultimatum à son syndicat majoritaire : licencier 27 personnes ou accepter des baisses de salaire, rapporte franceinfo.
« De grâce, arrêtons de prendre Ryanair pour se déplacer », réagit sur franceinfo mardi 2 juin Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT. Il accuse l’entreprise de « ne respecter ni la fiscalité, ni les salariés, ni ses travailleurs, ni personne » et de « pressurer ses salariés ».
« Ce que cette crise nous enseigne, c’est que pour s’en sortir par le haut, il ne faudra pas qu’on soit dans la logique low cost, celle qui consiste à dire qu’on [donne] moins de moyens pour l’hôpital, qu’on fait moins de stock de masques parce qu’il faut optimiser tout ça », explique-t-il.
Changement de modèle économique
Laurent Berger plaide pour « qu’on aille vers un modèle où les entreprises soient socialement et écologiquement beaucoup plus respectueuses de leurs parties constituantes ou de leurs parties prenantes, c’est-à-dire des travailleurs, mais aussi de l’environnement et des pays ». Il dit souhaiter « que ce soit dans les entreprises que l’on définisse le bon équilibre sur l’emploi, l’organisation du travail et la répartition de la richesse ».
« S’il y avait une chose à faire aujourd’hui de la part des législateurs, et je leur ai dit dans la commission d’enquête sur le Covid, ce serait de donner la possibilité aux représentants des salariés d’agir de façon encore plus forte dans les entreprises, d’avoir beaucoup plus de pouvoir décider des choix qui sont bons pour eux et leurs collègues« , ajoute-t-il.