En pleine épidémie de Coronavirus et à l’heure où le matériel médical manque parfois dans certains services hospitaliers, des photos de patients équipés d’un masque de plongée Décathlon circulent sur le Net. Certaines de ces photos ont même été partagées des dizaines de milliers de fois ces dernières heures.
Ces photos, bien réelles, nous viennent d’Italie où un médecin, Renato Favero, sans doute en manque de masques à oxygène a contacté l’imprimeur 3D Isinnova ainsi que l’enseigne d’équipements sportifs Décathlon. L’idée lui vint ainsi d’adapter les masques de ces derniers aux respirateurs de l’hôpital.
Une idée « aussi simple que géniale »
Les ingénieurs d’Isinnova ont ainsi eu l’idée de remplacer le tuba par une valve imprimée en 3D raccordant le masque à un respirateur.
« Nous avons fabriqué des produits aussi standard que possible, capables de s’adapter à la plupart des tubes utilisés par les hôpitaux« , précisent-ils au quotidien Corriere della Sera.
« L’idée du docteur Favero est aussi simple que géniale« , ajoute ensuite le quotidien.
Notons que cette entreprise d’impression 3D réalise déjà des missions pour un autre hôpital de la région, notamment des valves respiratoires d’urgence.
La réaction de Décathlon
Une idée ingénieuse et nécessaire en ces temps d’épidémie internationale. Mais l’enseigne Décathlon a tenu malgré tout à tempérer cet élan d’enthousiasme en publiant sur Twitter. Elle a ainsi confirmé avoir partagé ses plans 3D du fameux masque « EasyBreath ». Tout en rappelant que ce dernier n’avait pas pour objectif une utilisation médicale. Une façon de déconseiller à chacun d’entre nous de jouer les apprentis bricoleurs.
Contacté par France Info, Décathlon France confirme que « des tests sont en cours » et explique qu’il est possible que ce produit soit adapté si les résultats des premiers tests sont concluants.
En attendant, des prototypes de ces masques sont déjà utilisés à l’hôpital de Chiari en Italie. Et la protection civile a acquis 500 masques de l’enseigne sportive.
« Nous nous occupons de leur fournir gratuitement le raccordement« , expliquent Isinnova et le Corriere della Sera.