Voilà une nouvelle qui risque fort de relancer la polémique. Le 31 mars dernier, Najat Vallaud Belkacem signait une convention prévoyant l’envoi de professeurs tunisiens pour enseigner la langue Arabe dans les écoles française.
Son passage en Tunisie aura été fructueux, la ministre de l’Education a entériné avec son homologue tunisien l’accord ui prévoit de faciliter l’intégration des enfants issus de l’immigration par l’apprentissage de « la langue parlée dans le milieu familial ».
C’est en juin 2016 que Najat Vallaud Belkacem jette un pavé dans la mare islamophobe en annonçant un programme ayant pour objectif d’apprendre, dès le CP, des langues vivantes étrangères. Bien sûr c’est surtout la langue Arabe qui a retenu l’attention et provoqué un tollé d’indignation tant politique qu’auprès de certains parents réfractaires à l’idée que leur petite tête blonde puisse apprendre l’Arabe.
La ministre de l’Education se justifie en invoquant un résultat décevant en termes de maîtrise des langues vivantes étrangères des étudiants français au sein de l’OCDE.
La convention qui vient s’inscrire dans le cadre du programme Enseignement de langue et de culture d’origine (Elco) a pour but de « favoriser l’épanouissement personnel des jeunes issus d’autres cultures » précise le site Eduscol.
Bien que l’information n’ait pas encore été relayée par les médias traditionnels, elle risque toutefois de faire réagir les partisans acharnés de la langue française, de la laïcité et autres balivernes républicaines.
Les professeurs tunisiens seront rémunérés par la Tunisie, voilà de quoi clouer le bec à ceux qui se préparent déjà à l’attaque. Le « programme débutera dès la rentrée 2017 » a indiqué à RT France, Adel Jarboui le conseiller du ministre de l’Education tunisien. Ajoutant, « Nous préparons et travaillons sur cet accord depuis un peu plus d’un an et demi ».
Nous ne pouvons que féliciter et saluer l’initiative de Madame Vallaud Belkacem qui permettra aux élèves issus de l’immigration d’apprendre leur langue maternelle.
