Deux policiers du 93 responsables du suicide de leur collègue d'après un témoin

Un jeune délinquant affirme avoir été racketté par deux policiers de Seine-Saint-Denis, ce qui aurait poussé leur collègue au suicide. En effet, le jeune trafiquant de drogue affirme que deux policiers lui ont dérobé 90 000 euros lors de son interpellation. Témoin sans le vouloir de cette scène de vol, une collègue policière s’est suicidée peu de temps après. Il s’agit d’une information rapportée par le journal Le Parisien.

Pour rappel, l’unité de police CSI de Seine-Saint-Denis, est dans le collimateur de la justice depuis quelques semaines. Des soupçons de vols, de violences et de faux PV ont permis la mise en garde à vue de nombreux policiers. Et aujourd’hui, c’est un trafiquant de drogue qui s’apprête à porter plainte pour le racket de policiers.

D’après Le Parisien, le plaignant est un homme de 26 ans, suspecté de blanchiment et d’association de malfaiteurs. Il souhaite porter plainte contre deux membres de la police de Seine-Saint-Denis.

Leur collègue se suicide le soir même du racket d’un trafiquant

L’affaire remonte à septembre 2018 lorsque des policiers ont retrouvé dans le véhicule du plaignant un sac de sport avec « plusieurs liasses de billets ». Ils ont alors interpelé l’homme et auraient dérobé une partie de ce butin. Mais le soir même, Sylvia J., leur jeune collègue de 22 ans, ayant participé à cette interpellation plut tôt dans le journée, se suicide.

Deux mois plus tard, le jeune trafiquant, Radouane M., écrit une lettre à la police des polices pour parler de cette interpellation où près de 100 000 euros ont été volés et de la falsification d’un PV. Il aborde aussi le sujet de Sylvia J. C’est alors que le parquet de Bobigny décide d’ouvrir une enquête qui a été confiée à l’IGPN.

Le Parisien explique au sujet du suicide de la jeune femme :

« Radouane M. a notamment déclaré à la police des polices que, lors de l’interpellation, la femme aurait voulu appeler des renforts.

«Quand elle a dit ça, il (T.M.) lui a dit « T’appelle pas ». Il a pris trois paquets […]. Il les a donnés à son collègue. Là, la femme a dit aux deux « Vous faites quoi? ». Son collègue lui a dit: « Tais-toi, t’as rien vu »», a-t-il déclaré.

Le jeune homme affirme également que la mort de la policière n’était pas «une coïncidence» et que la femme n’était pas d’accord avec les actions de ses collègues. »

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