Bien trop occupé à pointer du doigt les dérives de ces jeunes présentés comme des «jihadistes», l’état français ne s’est pas vraiment intéressé à la montée de l’extrême droite et à la recrudescence des actes islamophobes.
Depuis 2015 et les premiers attentats, les musulmans vivent un véritable calvaire. Pris entre deux feux, celui des terroristes qui les considèrent comme des «kouffars» et celui de la sphère politico-médiatique qui les accuse de complicité avec les terroristes, les musulmans se terrent dans le silence. Faisant office de méchants de service, ils sont contraints de patienter en espérant que la tempête se calme.
Pourtant, la mouvance terroriste d’extrême droite continue d’agir en toute impunité. Même si de temps en temps, les autorités se réveillent de leur léthargie pour appréhender l’un ou l’autre de ces individus.
Après avoir arrêté un terroriste se vantant de vouloir tuer des « musulmans, des juifs, des noirs et des homosexuels » dans le Val d’Oise, les autorités font une fois de plus face à une autre affaire de terrorisme.
Cette fois-ci c’est un extrémiste nationaliste qui projetait de perpétrer un attentat contre des « jihadistes et des migrants » qui a été appréhendé ce week-end par les forces de l’ordre. L’homme originaire de Tarascon est âgé de 21 ans, il a été mis en examen pour association de malfaiteur en relation avec une entreprise terroriste.
Il semblerait que l’appellation «terroriste» ne soit plus du seul fait d’individus de confession «musulmane».
L’individu serait un fervent défenseur du terroriste norvégien, Andreik Breivik, il est fiché «S» et a déjà été condamné par le passé pour plusieurs faits de violence.
Le Ministère de l’Intérieur serait-il enfin prêt à admettre que le terrorisme n’est pas du seul apanage des musulmans ou présentés comme tels ?
Pouvons-nous espérer à l’avenir plus d’empathie de la part des autorités lorsque des actes islamophobes sont commis ?
