Vendredi dernier s’ouvrait le procès de l’homme qui avait tweeté un appel au viol de la militante antiraciste Rokhaya Diallo. C’est un jeune handicapé de 23 ans qui paie aujourd’hui le prix de la liberté d’expression abusive sur les réseaux sociaux.
Le jeune homme avait tweeté « Il faut violer cette conne de rokaya comme ça fini le racisme » dans la nuit du 14 au 15 juin 2013. La femme visée par ces propos odieux a eu la bonne idée de faire une capture d’écran de ces mots violents afin de porter plainte contre l’utilisateur anonyme.
Tout d’abord, du fait de son anonymat, la direction de Twitter avait refusé de dévoiler l’identité de l’utilisateur incriminé : « Ils ont répondu qu’ils ne donneraient pas l’identité de la personne à moins d’une décision judiciaire. J’ai donc fait une déposition auprès de la police »
C’est 5 mois plus tard que l’auteur du tweet a enfin été retrouvé, il risque jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende pour incitation à une infraction sexuelle.
« C’est important que les gens se rendent comptent qu’il ne peut pas y avoir un sentiment d’impunité sur Twitter. J’ai aussi décidé d’attaquer au nom de toutes les personnes qui n’ont pas les moyens, en termes de temps et de coût, de saisir la justice »
[Vous êtes prévenus, il faut absolument mesurer ses propos sur internet même sous l’effet de l’anonymat.
->http://www.halalbook.fr/actufiche-18-1745.html]