L’homme ayant filmé la fusillade de Jacob Blake il y a quelques jours dans la ville de Kenosha dans le Wisconsin, vient d’apporter son témoignage à la chaîne CNN. Expliquant exactement ce qui s’est passé, l’homme, du nom de Raysean White, se dit « traumatisé ».
Au micro de CNN, il explique tout d’abord que les deux hommes sont voisins. Ainsi, il a simplement filmé cette vidéo depuis sa fenêtre. Pour rappel, on voit dans la vidéo des policiers crier sur Jacob Blake alors que celui-ci se dirige vers sa voiture. C’est alors que les policiers lui tirent dessus à plusieurs reprises, devant ses enfants installés dans le véhicule.
Depuis, Raysean White confie à CNN être «en colère et traumatisé» par ce qu’il a filmé, et a expliqué avoir été incapable de dormir pendant la nuit. Il explique :
«C’est bouleversant de regarder par la fenêtre d’où je vis et de voir cet homme se faire tirer dessus par la police à sept reprises. C’est très perturbant pour moi, mais je suis à peu près sûr que les enfants de Jacob ont été plus traumatisés que quiconque pendant toute la scène.»
Par ailleurs, Raysean White a déclaré qu’il espérait que l’officier qui a tiré sur Jacob Blake assumera la responsabilité et avouera avoir utilisé une force excessive.
« J’espère vraiment que tout le monde voit ce qui se passe constamment dans le monde et dans ce pays. J’espère qu’ils obtiendront justice pour cet homme. »
L’homme raconte également à CNN ce qui s’est passé avant la fusillade au sujet de Jacob Blake :
« L’un d’eux l’avait pris dans une prise de tête et le frappait dans les côtes, l’autre l’avait pris dans une prise de tête de l’autre côté de lui et tirait son bras. »
«Après l’avoir frappé à la côte, les policiers se sont mis à le combattre vers l’arrière de la voiture et il est allé de l’autre côté de la voiture. C’est là que j’ai commencé à enregistrer. »
Et il a ajouté en s’adressant aux policiers américains au sujet de Jacob Blake :
« La police veut que tout le monde sache qu’elle est là pour protéger et servir. Mais vous nous donnez constamment, aux Noirs en particulier, des raisons de ne pas vous laisser protéger et servir. Nous ne voulons pas que vous soyez dans les parages parce que nous avons peur pour nos vies. Vous venez à un incident pour désarmer une dispute, et cet homme noir se fait tirer dessus. Ce n’était pas censé se passer comme ça. »