Le Maghreb, c’est-à-dire le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, mais aussi la Mauritanie et la Libye, abritaient à eux seuls, 99,8 millions de personnes en 2018. Mais si l’on en croit une récente étude publiée par le 52ème numéro des «Cahiers du plan» du Haut-Commissariat au Plan (HCP), la population Maghrébine devrait encore s’agrandir pour passer à 131.9 millions d’ici 2050.
En raison, d’une part, de l’élan démographique des pays maghrébins dû à leur natalité élevée dans le passé et, d’autre part, d’une fécondité présente et pour quelques années encore au-dessus du seuil de remplacement des générations, la population totale des pays du Maghreb s’accroîtrait de 99,8 millions en 2018 à 131,9 millions en 2050, soit 32,1 millions d’habitants de plus en l’espace de trente-deux ans, fait savoir l’étude intitulée “Démographie maghrébine: Situation et perspective”.
Des prévisions qui, si elles s’avéraient exactes, ferait passer le poids démographique du Maghreb dans le monde, de 1.31% en 2018 à près de 1.35% en 2050.
Des chiffres encourageants mais qui appellent à la plus grande prudence. Car si la population du Maghreb connaît une augmentation sensible, « son rythme d’accroissement démographique tendrait à baisser », selon les auteurs de l’étude.
Par rapport à la population africaine, son poids continuerait de diminuer pour passer de 7,8% en 2018 à 5,2% à l’horizon 2050.
Selon l’étude, les populations de la Mauritanie et de l’Algérie sont celles qui resteront les plus dynamiques avec des taux d’accroissement supérieurs aux pays voisins. Toutefois, le Maroc et l’Algérie continueraient à abriter, comme c’est déjà le cas actuellement, 77.2% de la population du Maghreb en 2050.
Une évolution de la population qui pourrait avoir des impacts négatifs dans divers domaines, tels que l’emploi, l’urbanisme, l’eau, la santé, la pollution etc…