Probablement choqué et dérouté par l’inertie des gouvernements face au drame qui frappe la minorité Rohingya, le pape François a réitéré dimanche son appel de février dernier concernant les Rohingyas abandonnés à leur triste sort.
De l’une des fenêtres du palais apostolique dominant la place Saint-Pierre à Rome, le souverain pontife a exhorté la communauté internationale à ne pas oublier la minorité musulmane actuellement opprimée par le régime birman.
A quelques mois de son voyage vers la Birmanie et le Bangladesh, François annonce qu’il ne restera pas insensible aux exactions commises contre les Rohingyas.
Après avoir évoqué les « tristes nouvelles » de ces derniers jours, faisant allusion au massacre de centaines de femmes et d’enfants par les soldats birmans à la frontière avec le Bangladesh, le souverain pontife s’est montré particulièrement touché par la situation: « Je voudrais leur exprimer toute ma proximité. Et nous tous demandons au Seigneur de les sauver et d’inspirer des hommes et des femmes de bonne volonté pour qu’on les aide à ce que tous leurs droits soient respectés », a-t-il déclaré.
Les agressions contre la minorité ont atteint un seuil de violence rarement égalé et pourtant la presse française s’évertue à accuser les Rohingyas d’être les responsables de la situation, omettant sciemment de nous informer du génocide qui se déroule dans la région et dont ils sont les principales victimes.
Le chef de l’Eglise catholique tient à se démarquer en affichant son soutien à la minorité opprimée, une manière de mettre la pression sur les gouvernements occidentaux, mais aussi sur le régime birman avant une rencontre prévue à la fin du mois de novembre.