Le voile a servi de préambule au gouvernement pour instaurer des lois visant plus particulièrement la communauté musulmane.
De restrictions en interdictions, les mesures se sont multipliées restreignant de manière drastique la liberté de parole mais aussi celle de la tenue vestimentaire dénoncée comme porteuse d’un message à caractère politique.

Le voile s’est imposé dans le débat politique français comme un «problème» qu’il faudrait résoudre au même titre que le chômage ou encore la précarité.
La polémique du voile n’a cessé d’enfler ces dernières années, transformant la femme musulmane tantôt en un objet soumis à la vindicte masculine, tantôt en «militante de l’Islam politique» comme l’avait suggéré Laurence Rossignol, la ministre des Familles, de l’Enfance et du droit des femmes.
« Bien sûr qu’il y a des femmes qui choisissent, il y avait aussi des nègres américains qui étaient pour l’esclavage. (…) Je crois que ces femmes sont pour beaucoup d’entre elles des militantes de l’islam politique. »

Pourtant au centre de la polémique, certains tels Dolce & Gabbana, Uniqlo, H&M et d’autres y ont vu un moyen d’augmenter considérablement leur chiffre d’affaires. Malgré les critiques qui n’ont pas manqué, les grandes marques se sont lancées dans la mode islamique, attirées par la manne financière représentée par ces millions de musulmanes à vêtir.
Un juteux marché en constance progression estimé à 230 milliards de dollars mais qui reste pour le moment assez confidentiel en France puisque la mode islamique se porte bien mais se limite surtout aux achats sur le net.
Gap France à l’image de ceux qui ont profité de la polémique pour doper les ventes des hijab et autres voiles dits «islamiques», tente à son tour la mode islamique. La marque a réalisé en 2016 un CA de 14.2 milliards d’euros dans le monde et espère bien voir son capital fructifier en commercialisant des vêtements destinés plus particulièrement aux musulmanes ou mieux à toutes celles qui seraient excédées par une mode de plus en plus vulgaire.

Le 5 mai dernier, le compte Gap international a publié sur Twitter, la photo d’une femme portant un hijab accompagné du commentaire : « Je suis Hybutalla. Je suis philosophe amateur et je suis toujours la première à rire. »
Un pied de nez à tous les détracteurs du voile qui réduisent la femme musulmane à un bout de tissu. Gap France se démarque en démontrant qu’une femme voilée est avant tout une femme et qu’elle en est pas moins libre de ses choix.

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