Google a créé jeudi un doodle pour célébrer la vie de l’artiste algérien Mohammed Racim, marquant les 125 ans de sa naissance le 24 juin.
Le doodle peut être vu au Maroc, en Libye, en Égypte, en Jordanie, en Irak, en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis, à Oman, au Liban et en Algérie.
Né en 1896, dans une famille d’artisans établis à Alger, la première exposition de Racim à l’art fut un passage dans un bureau de dessin colonial à l’âge de 14 ans, où il copiait les dessins de tapis, de broderies arabes, d’ornements en cuivre et de sculptures en bois.
Bien que ceux-ci aient aidé à développer son art, ce fut une introduction à l’ancienne forme d’illustration – les miniatures persanes – qui est devenue la base de son travail.
Dès lors, il développe sa propre forme d’expression hybride à travers des miniatures – combinant des matériaux traditionnels, des styles arabesques classiques et calligraphiques – mais les utilise pour encadrer des inserts figuratifs aux traits modernes.
Il est encore adolescent lorsqu’il s’installe, décorant avec des plaques calligraphiques.
Les principaux clients de Racim étaient des hommes d’affaires et des fonctionnaires.
En 1930, les miniatures vibrantes de Racim font le tour, l’élevant au rang de figure majeure de la culture algérienne.
Racim a redynamisé les coutumes culturelles maghrébines tout en redéfinissant la perspective globale du monde arabe à travers l’art.
L’art de Racim a contribué à revitaliser la fierté algérienne, jouant un rôle déterminant dans le mouvement d’indépendance du pays d’Afrique du Nord.
Comme la plupart de ses œuvres, « Les femmes à la cascade » de Racim illustre un passé imaginaire, avant l’arrivée des colonisateurs français à une époque où les indigènes régnaient librement sur leurs terres.
Sa mémoire perdure aujourd’hui, avec une grande partie de la collection personnelle de Racim exposée au Musée des Beaux-Arts d’Alger.
Et l’école algérienne de peinture miniature qu’il a fondée avec son frère Omar reste ouverte.
