«Hitler est vivant» : un exemple parmi d’autres des thèses conspirationnistes qui circulent de par le monde et qui ne mourront jamais.

Un historien, Trevor-Roper, a étudié les différentes histoires et légendes tenant à prouver la survie du responsable de la seconde guerre mondiale. Il s’appuie principalement sur les archives des renseignements britanniques et américains.

A titre d’exemple, dans une maison près de la capitale argentine, la police a découvert le 8 juin 2017, la plus grande collection d’objets nazis de l’histoire du pays. Les autorités argentines soupçonnent qu’il s’agit d’originaux ayant appartenu à des nazis de haut rang en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale.

Il faut savoir, qu’a la fin de cette guerre, les services de renseignement britanniques et américains sont informés de la présence d’Hitler partout dans le monde, en Irlande déguisé en femme, en Égypte où il s’est converti à l’islam, dans un café à Amsterdam, dans un train venant de la Nouvelle-Orléans, dans un restaurant de Washington DC et à Charlottesville en Virginie, etc…

La plus connue, Hitler vivrait avec de vieux camarades en Argentine, après avoir été exfiltré de Berlin, transporté par avion vers une base aérienne allemande au Danemark, puis transporté par sous-marin outre-Atlantique. Le Führer, selon un dossier du FBI, était arrivé à cheval dans son ranch argentin.

74 ans après son suicide à Berlin, ces rumeurs continuent à alimenter une fièvre conspirationniste hitlérienne.

Ces dernières années, plusieurs livres soutiennent l’idée que Hitler n’est pas mort lors de la progression des Soviétiques vers Berlin, mais qu’il a passé les dernières années de sa vie en Amérique du Sud.

Cette vague de conspirationnisme a surtout été déclenchée par la révélation en 2009 que des tests ADN avaient montré qu’un morceau de crâne conservé à Moscou que l’on croyait être celui d’Hitler appartenait en réalité à une femme.

Les journaux britanniques rapportent, en juillet 1945, les commentaires d’un officier russe selon lesquels un corps calciné découvert par les Soviétiques est «un bien piètre sosie».

L’une des raisons pour lesquelles ces histoires sont toujours d’actualité est que, dans une large mesure, elles proviennent du gouvernement soviétique, de sorte que d’importants responsables, comme Staline, qui a pris part à la défaite de l’Allemagne nazie, disent croire qu’Hitler aurait pu s’échapper.

Pour la Grande-Bretagne, il fallait surtout éviter qu’un «mythe hitlérien» – fondé sur l’idée qu’il était vivant ou qu’il était mort héroïquement – ne se développe. On craignait qu’un tel mythe n’entrave la dénazification en Allemagne et qu’il ne serve aussi à encourager les efforts de résistance nazis.

Les motivations des Américains pour aider Trevor-Roper dans son enquête concordaient largement avec celles de la Grande-Bretagne.

Pour certains auteurs, la survie d’Hitler a été dissimulée.

Si Adolf Hitler s’est suicidé à Berlin, s’interroge-t-on, pourquoi les services d’espionnage internationaux le recherchaient-ils encore au milieu des années 1950 ?

Mais la véritable raison pour laquelle ils enquêtaient sur ces histoires dans les années 40 et 50 n’était pas parce qu’ils croyaient qu’Hitler avait pu s’échapper, mais plutôt parce qu’ils se préoccupaient souvent de savoir qui répandait ces rumeurs et pourquoi ils le faisaient.

Daly-Groves n’est pas non plus impressionné par la suggestion des théoriciens du complot selon laquelle «des centaines de dossiers du FBI localisent Hitler en Argentine».

Les fichiers de renseignements mettent en lumière les motivations de ceux qui répandent les rumeurs sur la survie d’Hitler : le désir de gagner de l’argent, de décrocher un emploi ou de faire connaître ses produits. Il y a sans aucun doute eu aussi des cas où la maladie mentale a joué un rôle.

Mais plus surement, certaines rumeurs ont été répandues pour des raisons idéologiques par ceux qui étaient encore imprègnes des thèses nazis.

Pour Daly-Groves, il ne «fait aucun doute raisonnable» qu’Hitler s’est suicidé alors que Berlin était en flammes le 30 avril 1945.

Les preuves sont nombreuses. Tout d’abord, son testament, qui indiquaient explicitement que lui et Braun avaient choisi de mourir dans la capitale du Reich.

Ensuite, les dents et la mâchoire du Führer, qu’une équipe de médecins légistes a comparé aux dossiers produits par ses dentistes. Les dents à Moscou sont celles d’Hitler.

Et finalement, le récit de nombreux témoins oculaires.

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