Le 8 mai 2002, un islamophobe tuait un couple de marocains dans la commune belge de Schaerbeek.
Un horrible meurtre commis par un octogénaire qui s’était réjoui du score de Jean-Marie Le Pen au premier tour des élections françaises de 2002.
Il va gagner… C’est bien. Il ne nous reste plus qu’à prendre une Kalachnikov et tous ( les étrangers ) les tuer !
Hendrik Vyt, 80 ans, était raciste, fier de l’être et ne s’en cachait pas. Mais en apprenant que son héros politique avait perdu les élections, ses espoirs ont fondu comme neige au soleil, déçu, l’islamophobe rêvait de vengeance.
Alors vers 4 h du matin, après avoir promené son chien, il a tué ses voisins du dessous. Des marocains qui habitaient la même maison que lui, rue Vanderlinden, 121, depuis 5 ans.
Isnasni Ahmed, le père, âgé de 47 ans, a été abattu d’une balle dans le dos. Son épouse Habiba El Hajji, 48 ans, a été tuée, criblée de balles. Et tout cela sous le regard hagard de leurs quatre enfants, pris eux-mêmes pour cible par le tueur qui a fini par bouter le feu à l’habitation.
Les enfants paniqués, blessés par balles, ont tenté de fuir. Kenza âgée de 19 ans, s’est enfuie par l’arrière, par le jardin où elle a croisé les hommes de l’Escadron Spécial d’Intervention, prévenus par les voisins.
Ses frères, Abdelmounaïm, 17 ans, Yassine, 10 ans, et Walid, 6 ans, ont été sauvés par les voisins, réveillés par les cris des enfants. L’aîné, lui, était absent.
Face aux forces de l’ordre, le tueur a continué à tiré, retranché dans son petit appartement du dernier étage.
Finalement, l’islamophobe sera tué touché au thorax par un policier.
La presse nationale a parlé de l’acte d’un déséquilibré, alors qu’Hendrik n’a jamais caché ses convictions politiques.
Il ne se gênait pas pour le dire: il était un copain de Johan De Mol, l’ancien commissaire passé au Vlaams Blok (parti d’extrême droite flamand). Il insistait aussi sur le fait qu’il bénéficiait de protection, explique un voisin.
Le drame semblait pourtant inévitable, car quelques heures avant, les victimes avaient appelé la police après que l’assassin ait défoncé leur porte à coups de marteau et de pied-de-biche. Arrivée sur place, la police l’a sermonné avant de repartir le laissant vaquer à ses occupations.
Il avait crié devant les policiers : « Tous ce qui est bougnoule, il faut les tuer. Les flics aussi» .
Mais les policiers habitués aux insultes racistes, n’ont pas pris ses menaces au sérieux.
Le lendemain matin, le forcené mettait ses menaces à exécution. Il a fracassé la porte d’entrée à coups de pied-de-biche, puis la suite on la connaît.
Le couple est décédé, laissant derrière lui cinq orphelins sous le choc.
Kenza, âgée aujourd’hui de 34 ans vit désormais au Maroc et travaille dans l’humanitaire. Elle se souvient de cette terrible nuit..