Invité par BFMTV il y a un an pour s’exprimer au sujet des violences policières, le colonel de gendarmerie Michaël Di Méo avait reconnu leur existence. En effet, il y an, il accusait déjà les policiers d’être trop violents lors de leurs interpellations.
Un colonel de Gendarmerie le dit: « Oui il y a des violences policières » pic.twitter.com/DyiFQrvPMY
— L’enfer Dantesque (@LDantesque) June 24, 2020
Devant les images d’une arrestation très brutale, le colonel de gendarmerie commente :
« Oui, c’est de la violence policière. Oui, il y a de la violence policière malheureusement. Quand les manifestants parlent de violences policières et que je vois ça, je suis obligé d’aller dans leur sens, oui. Et là, (en regardant les images), on est sur des violences policières. »
La journaliste demande alors :
« Ça ne peut pas être légitime ? Il n’y a pas eu un ordre ? »
Questions auxquelles le colonel de gendarmerie répond fermement :
« Non, non. Non. Ce sont des violences policières. »
Après cette diffusion, des syndicats de police avaient fermement condamné les propos du colonel de gendarmerie qui a reçu malgré tout le soutien de ses collègues gendarmes. L’un d’entre eux avait d’ailleurs publié une lettre le défendant.
« Le Colonel Di Méo ne pourra pas se défendre, il ne répondra pas. C’est un militaire. Qui a de la dignité et de l’honneur, c’est un gendarme. Il risque d’être sanctionné par la hiérarchie pour avoir dit la vérité sur les violences policières au lieu de couvrir celles-ci.
En réalité, les gendarmes ne cautionnent pas les comportements violents injustifiés contre les manifestants. Et les chiffres démontrent que ce ne sont pas les gendarmes mais majoritairement les policiers qui sont mis en cause dans les violences contre les manifestants. »