Maîtrise du français, comportement, condition physique… L’Ile-de-France est la région accueillant le plus de recrues et qui sont, souvent, les moins bien classées dans les concours de police. Des formateurs tirent la sonnette d’alarme, révèle Le Parisien.
En 2020, il y a eu 19 546 inscrits pour 3 631 postes à pouvoir. La note moyenne baisse. Cela inquiète les recruteurs qui voient les moins bons élèves être affectés en Île-de-France avec un niveau parfois insuffisant.
« Le niveau des moins bons admis n’a fait que baisser au fil des années. On doit honorer la commande, il manque des effectifs dans beaucoup de commissariats », confie au Parisien un membre du jury du concours de gardien de la paix.
Certains lauréats sont reçus malgré un niveau d’endurance insuffisant, d’autres alors qu’ils sont en surpoids. « Certains se mettent en danger par manque d’entraînement physique. Des contrôles peuvent déraper à cause de ça », déplore un formateur.
« Une part des stagiaires ne sait pas s’exprimer clairement. Ils perdent facilement leurs moyens et deviennent agressifs dans une discussion, car ils n’ont pas le langage suffisant pour argumenter », souligne un autre formateur.
À l’issue de la formation, des candidats peuvent être recalés. Mais là encore, leur avenir dans la police n’est pas forcément terminé. Un recours au tribunal administratif est toujours possible. Et la plupart des élèves policiers qui vont jusque-là finissent par obtenir leur insigne, précise Le Point.
Aujourd’hui, pourtant, ces recrutements, effectués à la hâte et en grand nombre, interrogent : certains candidats aux concours seraient sélectionnés malgré un niveau faible, la durée du passage en école de police a été réduite et la formation de terrain, effectuée en région parisienne pour la plupart des jeunes recrues, souffre d’un piètre encadrement.