Née dans une famille d’immigrants de la classe ouvrière, Rachida Dati a fait face au snobisme en se levant pour devenir ministre sous Sarkozy. Ça ne l’arrêtera pas, dit-elle.
Rachida Dati explique que sa vie a été une succession de batailles. Du domaine du conseil en province de France où elle a passé son enfance aux échelons supérieurs de la politique parisienne, elle a dû se battre pour une prise de pied à chaque échelon de l’échelle, confie-t-elle au Times.
Les luttes ont commencé quand elle – l’enfant d’une famille musulmane – s’est retrouvée dans une école primaire catholique. Ils ont continué quand elle s’est battue pour annuler le mariage dans lequel elle se sentait sous pression, et encore quand elle est arrivée dans la capitale pour trouver des mondains méprisant ses origines modestes. Son passage en tant que ministre de la Justice entre 2007 et 2009 sous la présidence de Nicolas Sarkozy a également été une bataille, dit-elle, contre les gauchistes irrités par son ordre public.
L’élection présidentielle
Ses projets des deux prochaines années ? « Gagner l’élection présidentielle de 2022 », a-t-elle répondu sans ambages au quotidien britannique, qui titre son article « Rachida Dati : J’ai combattu l’élite française. Maintenant je veux être présidente ».
Une réponse qu’elle n’avait encore jamais formulé de manière aussi directe. En juin dernier, Rachida Dati avait emporté 34% des voix dans la course à la mairie de Paris, s’inclinant devant Anne Hidalgo avec près de 49% des suffrages, et se classant devant Agnès Buzyn qui en avait récolté 13%. Un score au-delà des attentes, alors que les sondages donnaient l’ancienne garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy largement battue en début de campagne, précise BFM.
« Quand vous faites de la politique et que vous gagnez des batailles électorales qui vous montrent que vos idées progressent, que vous défendez vos valeurs ainsi qu’une cohésion et une communauté de destins, fatalement vient le moment où vous vous dites, particulièrement en voyant l’état du pays, que peut-être je pourrais me lancer dans ce combat « , a poursuivi Rachida Dati au sujet de la prochaine présidentielle.
« J’aime profondément la France. Je sais ce que je peux apporter à cette élection. Certains y verront de la vanité ou de la prétention, mais je crois qu’il faut remettre du courage dans l’action politique », avait-elle ajouté.